Le Point.fr - Publié le 02/02/2012 à 14:46 - Modifié le 02/02/2012 à 15:26
Le chef de l'État s'est laissé aller à une petite boutade sur l'éventualité de sa candidature, jeudi, en parlant avec un ouvrier dans l'Essonne.
À ne pas manquer
Législatives : la stratégie de Marine Le Pen
Par Ségolène de LarquierCes juges d'instruction qui gênent
Facebook en Bourse : ce que ça va changer pour vous ?
EXCLUSIF. Navarro, la chute du dernier frêchiste
Le pou : métaphore ou lapsus de l'antisémite ?
EXCLUSIF. Mayotte : le juge, les gendarmes et les indics
Nicolas Sarkozy a failli déclarer, jeudi, sa candidature à un second mandat présidentiel à... un ouvrier du bâtiment croisé dans l'Essonne, faisant mine de ne retenir sa confession très attendue qu'à cause de la présence de caméras. Alors qu'il visitait un chantier de 130 logements sociaux en construction sur un terrain vendu par l'État, le chef de l'État a été interpellé par un ouvrier qui lui a posé la question de son entrée dans la course à l'Élysée :
"Candidat, pas candidat ?" lui lance-t-il.
Nicolas Sarkozy regarde autour de lui, sourit et lui répond :
"Caméra, pas caméra ?"
Un long silence s'installe, interrompu par le président :
"On se comprend."
Inquiets de son retard dans les sondages d'intentions de vote sur son rival socialiste François Hollande, responsables et élus de droite multiplient depuis quelques semaines les appels pressants à Nicolas Sarkozy pour qu'il entre rapidement dans la course à l'Élysée. Le chef de l'État, qui a répété son intention de gouverner jusqu'au bout de son mandat pour cause de crise, n'envisage pas, selon son entourage, de déclarer sa candidature avant le mois de mars, bien que l'idée d'une déclaration de candidature avant la fin de mois de février soit de plus en plus répandue. "J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne me déroberai pas. Et franchement, ça approche", a-t-il dit dimanche soir lors de sa dernière prestation télévisée, mais "quand on est chef de l'État, on a des devoirs (...) il y a un calendrier, il y a des obligations, ce n'est pas l'agitation qui me fera changer".
Lors de son déplacement dans l'Essonne, jeudi, Nicolas Sarkozy s'est employé à justifier les mesures annoncées dimanche soir pour doper la construction de logements et en faire baisser les prix, et a promis pour l'accompagner des réformes de la fiscalité immobilière et du droit de l'urbanisme. Lors de sa prestation télévisée dimanche soir, le chef de l'État a annoncé que le gouvernement allait autoriser, pour régler la crise du logement, l'augmentation de 30 % des droits à construire. Cette mesure doit être présentée au Parlement dès ce mois-ci. Le chef de l'État a par ailleurs confié après l'émission aux journalistes présents que cette mesure était "la plus importante", à ses yeux, de celles qu'il venait d'annoncer.