Lyon, défense flottante

A l'heure d'affronter l'Apoel Nicosie, mardi, dans le cadre des huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, l'Olympique Lyonnais traverse une période de turbulences défensives. Battus par Caen en Ligue 1, samedi, les Lyonnais ont pris la mauvaise habitude d'encaisser trop de buts, et de courir après le score. Il faut dire qu'avec un axe défensif en perpétuelle mutation, les repères sont difficiles à mettre en place.

Rémi Garde a souvent dû faire tourner ses charnières centrales. (Maxppp)

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Une bien mauvaise habitude. Voilà quatre matches que l'Olympique Lyonnais encaisse systématiquement le premier but. Et si le coup est finalement passé face à Lorient (4-2), l'OM (2-2) ouBordeaux (3-1), les Gones n'ont pas eu les ressources pour revenir, samedi, face à Caen, en Ligue 1 (1-2). "On a conscience de prendre trop de buts, reconnaît Hugo Lloris, en conférence de presse. Ça nous fait défaut depuis un moment, ce qui rend nos matches compliqués car on se doit de mettre 2-3 buts pour gagner." 

"Ces derniers temps on est souvent revenu au score, mais ce sont des efforts qu'on a fini par payer. On doit être plus costaud, ne plus prendre ce premier but", confirme de son côté Anthony Réveillère, dans les colonnes de L'Equipe. Mais à l'heure de pointer les raisons de tels flottements défensifs, Rémi Garde préfère y voir un problème collectif avant tout. "Notre jeu ces derniers temps est dépendant de la manière dont on récupère le ballon. On a des défaillances à ce niveau-là. C'est l'affaire de tous et tout le temps", explique le coach, toujours en conférence de presse.

Garde: "Un problème collectif"

Reste que le problème vient aussi de cette charnière centrale, qui n'a pas encore réussi à trouver une quelconque stabilité. "On a eu pas mal de blessés en défense, il a fallu faire beaucoup tourner", explique Bakary Koné, dans leProgrès. Avec 18 titularisations au total, le Burkinabé est d'ailleurs le défenseur central à avoir été le plus aligné cette saison en L1. Venu du National cet été, il a partagé ses matches avec Dejan Lovren, Cris ou même le jeune Samuel Umtiti. "Je dois m'adapter, que ce soit avec Cris, Dejan ou Sam. On peut jouer ensemble et on est tous en concurrence", note le stoppeur. 

Mais au final, il manque encore cette stabilité, que Rémi Garde espère compenser par le projet de jeu collectif. "La stabilité et l'animation défensive ne se résument pas à une ligne. C'est un problème collectif, explique le technicien.C'est un problème d'équilibre et c'est quelque chose de très sensible." Et à l'heure d'affronter l'Apoël Nicosie, mardi, pour son match aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions, le coach espère que l'enjeu rendra ses joueurs plus attentifs à ce genre de détails. "On sait qu'en Ligue des champions, sur une double confrontation, c'est important de pas prendre de buts à domicile", conclut Hugo Lloris.