dimanche 5 juin 2011

Entre l'Arabie saoudite et le Yémen, des liens anciens

C'est à Riyad que le puissant chef tribal yéménite Abdallah Al-Ahmar était décédé en 2007. C'est à Riyad que le président Ali Abdallah Saleh, blessé dans le bombardement de son palais après dix jours d'affrontements avec le fils et héritier du premier, Sadek, a été conduit samedi 4 juin. Le Yémen, il est vrai, a toujours été considéré dans la capitale du puissant royaume saoudien comme une question intérieure.
Conflits territoriaux, différends politiques et diplomatiques, les sources de contentieux n'ont jamais manqué entre la dynastie des Saoud et les voisins républicains du Yémen du Nord ou avec les arabo-marxisants du Yémen du Sud jusqu'à l'unification de 1990. Il a fallu attendre la conclusion d'un traité, en 2000, pour que la frontière entre les deux pays puisse être officiellement délimitée. Trente ans auparavant, les Saoudiens avaient soutenu le régime de l'imamat contre les républicains appuyés par l'Egypte. En 1990, le régime yéménite avait apporté son soutien à l'invasion irakienne du Koweït, précipitant le départ forcé d'Arabie saoudite de centaines de milliers de travailleurs expatriés.
ÉQUILIBRES POLITIQUES
Jusqu'à l'avènement du Yémen unifié, Riyad avait d'ailleurs joué des réseaux tribaux yéménites pour affaiblir l'un comme l'autre de ces modèles politiques, au sud et au nord, qui lui inspiraient une égale et franche hostilité. Peu favorables au rapprochement entre les deux entités territoriales yéménites, les Saoudiens auraient apporté un discret mais vain appui à la tentative de sécession sudiste de 1994, qu'ils n'avaient cependant pas reconnue officiellement.
Jusqu'à son effacement progressif du pouvoir, c'est le prince Sultan ben Abdelaziz Al-Saoud, inamovible ministre de la défense, qui a géré pendant des décennies le dossier saoudien. C'est aujourd'hui son frère, le prince Nayef, ministre de l'intérieur, qui aurait pris le relais sous l'autorité de leur demi-frère, le roi Abdallah.
Deux dossiers sécuritaires ont contraints les deux pays à coopérer au cours des dernières années. Tout d'abord la constitution de la franchise terroriste Al-Qaida pour la péninsule arabique (AQPA), en février 2009. Bien représentés dans  LIRE LA SUITE ICI

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