samedi 17 mars 2012

Laure Manaudou: «Avant je subissais ma vie, maintenant je la vis»



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Créé le 17/03/2012 à 15h57 -- Mis à jour le 17/03/2012 à 16h07

INTERVIEW - La star de la natation française aborde les championnats de France de Dunkerque avec sérénité...

Son statut de star ne l’agace plus. A 25 ans, Laure Manaudou s’est préparée à l’agitation qui entoure son come-back aux championnats de France deDunkerque où elle visera une nouvelle qualification olympique dès la semaine prochaine. La jeune maman aborde l’échéance avec plus de détachement qu’il y a quatre ans. «Sereine et assagie». Engagée sur 100m et 200m dos, ses deux courses prioritaires, elle pourrait également nager le 50m dos et le 200m nage libre si l’envie lui en dit.
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette compétition? Un peu de pression? Trop de pression même?
Un peu trop, non. J’attends cela avec impatience depuis longtemps. Je pense que c’est passé assez vite, je suis contente d’être là et j’ai hâte que ça commence. Même si on râle par ce que Dunkerque, c’est loin, il fait froid, on est bien accueillis.
Vous avez l’air sereine, qu’est ce qui a changé chez vous depuis 2008?
Le fait d’être maman m’a assagi. Ça me fait réfléchir et murir plus vite. Le faite de me dire qu’il n’y a pas que la natation dans ma vie. C’est juste un sport, un passe temps pour se faire plaisir et essayer d’être la meilleure. Avant je voyais les médias pu le public come une agression. Mais je ne suis pas quelqu’un qui fuit, se cache. Je suis plus sereine par rapport à ça et ça se voit. C’est plus sympa pour tout le monde.
Il y a plus d’adversité chez les filles (avec notamment Castel engagée en dos), comment l’appréhendez-vous?
Ça m’enlève de la pression. Ça me fait plaisir que d’autres nageuses françaises soient à un bon niveau. Sinon, je viendrais ici et je m’ennuierais. Je ne serais pas motivée. Au moins là, on sait que si on est qualifiée on a une chance de médaille (aux Jeux).
Vous sentez-vous affûtée?
Mieux qu’en septembre. Je me sens mieux dans l’eau aussi. Après, on verra bien les résultats. Cette préparation a été plus dure que ce que je pensais au début. Il y a eu quelques mois difficiles jusqu’à la dernière compétition que j’ai faite. Les deux premiers mois de la saison dernière ont été super durs. J’ai beaucoup pleuré, je me suis posé des questions. Puis j’ai vu que ça revenait un peu. Ça m’a encouragé. Je n’avais pas envie d’être devant ma télé et me dire que j’aurais pu me qualifier. J’ai tout mis en place pour y arriver. Et puis je suis avec le groupe de Marseille, on ne ressent pas la pression. On est sur un jeu. On profite des victoires des uns et des autres. Je vis ça d’une autre façon, plus sereinement.
Aller à Londres est-il une obligation?
Non, ce n’est pas une obligation mais un plaisir. Sinon je ne le ferais pas. Je ne me sens pas obligée du tout même si ça me tient à cœur.
Qu’avez-vous appris aux Etats-Unis où vous vous entraînez désormais?
J’ai découvert le plaisir de nager. J’ai beaucoup observé dans les compétitions Phelps ou Lochte. Ils s’amusent et font ce qu’ils veulent. S’ils veulent mettre des chaussures vertes ou un diamant, ils se fichent de l’avis des autres. Avant je subissais ma vie et maintenant je la vis. C’est bien plus agréable. Je me fais bien plaisir.
Pensez-vous être prête à mieux gérer un éventuel échec aujourd’hui?
Je n’imagine pas l’échec. Je n’y pense pas. Je ne pars pas défaitiste.
Craigniez-vous que la médiatisation redevienne maximale si vous vous qualifiez pour les Jeux?
On a déjà décidé de repartir aux Etats-Unis en avril pour continuer. Mais je pense que les gens me respectent un peu plus maintenant. Ils voient que j’ai grandi.  Je ne dis pas qu’ils étaient méchants, mais je les accepte mieux aussi.
Pensez-vous arrêter de nouveau après les Jeux?
Je ne pense pas m’arrêter après les jeux parce qu’on a la chance d’avoir un championnat d’Europe en petit bain en France. Je veux vraiment profiter de cette compète dans notre pays et me faire plaisir là-bas.

Six nations : victoire italienne, la cuillère en bois pour l'Ecosse


Six nations : victoire italienne, la cuillère en bois pour l'Ecosse

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 
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Giovanbattista Venditti, auteur de l'essai italien face à l'Ecosse à Rome, le 17 mars.
L'Italie a attendu la dernière journée du Tournoi des six nations pour signer sa première victoire de la compétition, samedi face à l'Ecosse (13-6), à qui la Nazionale laisse donc la "cuillère de bois", récompense pour les derniers de la compétition. Les hommes de Jacques Brunel ont construit leur succès grâce à un essai signé Giovanbattista Venditti (43e), une pénalité de Mirco Bergamasco (11e) et un drop de Kristopher Burton (77e).
De leur côté, les Ecossais ont marqué deux pénalités. Avec cinq défaites, le XV du Chardon termine donc à la dernière place du Tournoi 2012, derrière l'Italie, cinquième. Un peu plus tard dans l'après-midi, le Pays de Galles affronte laFrance à Cardiff pour tenter de réaliser le Grand Chelem (15h45) et l'Angleterre reçoit l'Irlande
Les déclarations
Sergio Parisse (numéro 8 et capitaine de l'Italie): "Ça fait beaucoup de bien. On a fait d'assez bons matches dans ce Tournoi, on a perdu de peu contre l'Angleterre ici à l'Olimpico, par exemple. Aujourd'hui on a eu la possession de balle, je pense qu'on mérite la victoire. On a eu un peu peur à la mi-temps, parce qu'ils sont venus trente secondes dans notre camp et ont marqué trois points. Mais on a gagné, c'est bien pour Jacques (Brunel), qui vient d'arriver."

Romain Grosjean: «J'espère pouvoir boire un peu de champagne sur le podium»



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Créé le 17/03/2012 à 12h53 -- Mis à jour le 17/03/2012 à 15h09

FORMULE 1 - Troisième des qualifications avec sa Lotus, le Français affiche ses ambitions au Grand Prix d'Australie...

Le Français Romain Grosjean (Lotus-Renault), 3e temps samedi des qualifications pour le GP d'Australie, a confié qu'il se sentait «heureux et fier pour toute l'équipe Lotus» qui lui permet de faire son retour en Formule 1, après deux ans d'absence.
Qu'est-ce que ça fait de finir 3e des qualifications au 1er Grand Prix de la saison ?

Il faut être heureux et fier de ce qu'on a fait ensemble, parce qu'on a travaillé très dur cet hiver, dans une ambiance géniale. Je sens que l'équipe grandit et aujourd'hui on a une très belle qualification, ma première Q3 et une 3e place. Je pensais qu'on arriverait à finir 5e et puis j'ai sorti un très bon tour sur la fin et dans le tour suivant, au premier virage, j'ai vu sur l'écran géant que les trois premières lettres de mon nom, GRO, s'affichaient au 3e rang. Juste après, mon ingénieur me l'a annoncé dans la radio, très calmement, et je n'y croyais pas non plus. Au début de la Q3, j'étais plutôt calme, heureux d'être en Q3 avec une voiture performante. C'est aussi grâce à tous les gens qui ont cru en moi quand c'était un peu plus dur, c'est comme s'ils étaient avec moi dans la voiture cet après-midi. On avance tous ensemble, main dans la main. On l'a vu avec Lewis Hamilton, l'entourage c'est très important pour un pilote. Aujourd'hui j'ai trouvé mon équilibre et je sais ce dont j'ai besoin pour me sentir bien, donc on continue dans la même voie que l'an dernier et on espère que ça va aller loin.

Comment s'est déroulée cette séance?

Je suis très heureux de la voiture, de la façon dont elle réagit et dont j'arrive à la conduire. Je suis sûr qu'on peut aller chercher plus. Ce matin, les avis étaient partagés, parce qu'on ne savait pas quelle quantité d'essence était emmenée par les autres, mais j'avais au fond de moi une petite voix qui me disait d'avoir confiance, qu'on devrait passer en Q3 sans trop de souci. On a fait quelques changements après les derniers essais libres. L'alerte est plutôt venue en Q2, à cause du drapeau rouge d'Alonso, car je n'avais plus qu'un tour pour faire un bon temps. C'est quelque chose qui me plait, et ça me rappelle la Formule Renault, en 2004 et 2005, où on avait qu'un seul tour en qualifications pour aller chercher un bon temps. C'est un exercice que j'aime bien et qui me réussit souvent.

Comment envisagez-vous la course de dimanche?

J'espère qu'on pourra aller boire un peu de champagne sur le podium. Il faudra prendre un bon départ, voir où on en est au bout de 300 mètres, puis bien gérer sa course, et surtout ses pneus. Je serai du bon côté de la piste, j'ai confiance dans mes ingénieurs pour les réglages, et j'ai bien progressé cet hiver sur l'apprentissage des nouveaux pneus Pirelli et cette voiture me donne énormément confiance, c'est très important. Je pense qu'elle peut être assez constante et performante pendant toute la course. Parce qu'il reste 58 tours à faire pour écrire une belle histoire

Le cinéma français menacé par Bruxelles... et les délocalisations


Le cinéma français menacé par Bruxelles... et les délocalisations

Copyright Reuters
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latribune.fr (source AFP)
Plus de 200 films français produits en 2011 et un record de plus de 215 millions d'entrées dans les salles. Et pourtant la production a du vague à l'âme, confrontée aux délocalisations des tournages et à sa propre désorganisation.
Pour tenter de se mettre du baume au coeur, le secteur du cinéma convoque lundi ses états-généraux qui réuniront 400 professionnels, à l'initiative de la Fédération des industries techniques du cinéma (Ficam). "De graves dysfonctionnements affectent de nombreux acteurs de notre industrie et mettent en péril toute l'économie du cinéma", prévient la Ficam dans un document d'ouverture, citant pourtant les 1,2 milliard d'euros investis dans la production de films l'an dernier. "C'est tout le paradoxe et même la schizophrénie du secteur", estime Thierry de Segonzac, le président de la fédération, jugeant que la profession "produit au-dessus de ses moyens".
"En 2011, 47 films disposaient d'un budget inférieur à un million. Sur les trois dernières années, on en a eu 100 à moins d'un million, et pas 5% d'entre eux qui ont fait carrière en salles ou en DVD. Il est temps d'y réfléchir et d'ajuster les moyens mis en oeuvre aux financements disponibles". Car, assure-t-il, quand un film peine à boucler son budget, ce sont justement les industries techniques (post-production, effets spéciaux...) qui "servent de variables d'ajustement". Ce qui se paie en fermetures et dépôts de bilan pour les petites structures.
Délocalisations en Belgique
"On vient de vivre un énorme choc technologique avec le passage au numérique et d'autres s'annoncent, beaucoup plus insidieux", poursuit-il. Thierry de Ségonzac mentionne à ce titre la fuite des productions vers des plateaux meilleurs marchés: en 2011, un quart de la production de films a été délocalisée. Surtout, la délocalisation a atteint 30% pour les films de plus de 10 M d'euros et près de 40% pour ceux de plus de 20 M. Pour les premiers et deuxièmes longs métrages, la relève des talents, la moyenne grimpe à 60%. A l'arrivée, "les délocalisations représentent 200 millions d'euros de pertes en coûts de fabrication qui partent à 90% en Europe et concernent tous les postes, tournage, post-production, effets spéciaux...", indique Thierry de Segonzac.
Principaux bénéficiaires, la Belgique toute proche, avec son crédit d'impôts, le Luxembourg, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et l'Afrique du Nord pour les gros budgets. "Le système est en train de se disloquer, puisque le dispositif d'aides qui permet à ces films d'exister ne peut leur interdire de s'exiler", poursuit M. de Ségonzac. Autrement dit, l'arsenal de soutien, unique, adopté par la France pour protéger sa création et résister aux super-productions made in USA, là où la plupart de ses voisins ont abdiqué, est en train de financer les industries techniques des autres.
Le soutien français dans le collimateur de Bruxelles
En ce sens, la volonté de la Commission européenne de revoir d'ici juin les critères de distribution des aides nationales au cinéma pour éviter des distorsions de concurence entre Etats fait bondir Thierry de Segonzac: il dénonce une "obsession de dérégulation". "Bruxelles ne prend pas en compte les efforts de la France depuis 60 ans: si les autres ont tout perdu, ici il y a un patrimoine à défendre", s'agace-t-il. "Et de nombreux petits pays ne parviennent à monter leurs films que par le biais de coproductions avec la France". Face à ces menaces, martèle le patron de la Ficam, il est plus que temps de réorganiser une profession qui s'est "financiarisée" et sophistiquée depuis dix ans, et n'a plus grand chose à voir "avec la production à la papa". Les heures glorieuses des gros cigares et des petites pépés.

Pierre Schoendoerffer : Son enterrement lundi à 10h00


Pierre Schoendoerffer : Son enterrement lundi à 10h00

MORT DE PIERRE SCHOENDOERFFER


L'enterrement de Pierre Schoendoerffer aura lieu lundi à 10h00 aux Invalides à Paris. L'homme restera comme un grand nom du cinéma français.
Pierre Schoendoerffer est mort à l'âge de 83 ans
Pierre Schoendoerffer est mort à l'âge de 83 ans AFP/Jean-Pierre Muller
Pierre Schoendoerffer laissera un granb vide dans le cinéma français. Les obsèques du cinéaste et écrivain, décédé mercredi à l'âge de 83 ans, seront présidées par le ministre de la Défense, Gérard Longuet, lundi à 10h00 aux Invalides. Le ministre a salué sa mémoire en disant qu'il « sut dépeindre avec justesse et émotion la grandeur et les servitudes de notre engagement dans des conflit lointains ». « A une époque où il était de bon ton d'accuser nos troupes en versant dans les clichés insultants et réducteurs, Pierre Schoendoerffer prit le parti d'accompagner ces soldats des causes perdues, d'en dépeindre les misères, d'en sonder les amertumes et d'en exalter les héroïsmes », poursuit-il. « A travers l'hommage rendu à cet hagiographe d'un déclin sublimé », le ministre « salue la mémoire des combattants des guerres décriées, de ces milliers d'hommes et de femmes dont le sacrifice sublime demeure, hélas, inconnu et incompris du plus grand nombre ».

EN IMAGES. Clooney menotté... pour la bonne cause


EN IMAGES. Clooney menotté... pour la bonne cause

Publié le 16.03.2012, 19h51 | Mise à jour : 17.03.2012, 15h41
  • Washington, le 16 mars. Devant de très nombreuses caméras, George Clooney a répété qu'il exigeait que le gouvernement soudanais autorise la communauté internationale à envoyer une aide humanitaire «avant que cela ne devienne la pire crise humanitaire à la surface du globe».
    AFP / ALEX WONG
Scène peu banale vendredi à Washington. a été interpellé et détenu quelques heures après avoir manifesté devant l'ambassade du Soudan. L'objectif de l' américain était d'attirer l'attention sur la  humanitaire et les crimes de guerre qui se déroulent selon lui dans le sud du pays. 

Pari réussi, de nombreuses caméras avaient fait le déplacement. 
  «Notre boulot en ce moment est d'attirer l'attention (sur le Soudan, ndlr). Un des moyens apparemment était de se faire arrêter», a expliqué l'acteur aux côtés de son père, arborant une barbe poivre et sel et vêtu d'un gilet bleu marine.  

George Clooney s'implique depuis des mois pour alerter les médias et les responsables politiques sur les violences au Soudan. Il a contracté le paludisme lors de son dernier séjour, en janvier.

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