jeudi 2 février 2012

Parrainages d'élus: les Sages vont examiner la question, comme demandé par Marine Le Pen



Le parti d'extrême droite réclame depuis des années que soit garanti l'anonymat des élus parrainant un candidat à la présidentielle, en affirmant que les élus font l'objet de pressions pour ne pas remettre leur signature au FN. ( © AFP Martin Bureau)
PARIS (AFP) - Marine Le Pen a obtenu une première victoire jeudi sur le sujet très sensible des parrainages à la présidentielle, en obtenant que le Conseil constitutionnel se prononce sur cette question, ce qu'il fera avant le 22 février.
Depuis des semaines, comme le faisait son père, la présidente du FN multipliait les protestations contre cette règle obligeant à rendre public le nom des élus qui parrainent un candidat. Elle affirme qu'elle court le risque d'être empêchée de concourir. Pour le FN, ce scénario n'a eu lieu qu'en 1981, lorsque le parti d'extrême droite n'était encore qu'une force marginale.
Jeudi, Marine Le Pen a remporté un succès juridique, juste après avoir annoncé sur RTL qu'elle avait 350 promesses sur les 500 nécessaires. Le Conseil d'Etat a en effet décidé de transmettre au Conseil constitutionnel sa requête contestant la publicité des signatures d'élus, prévue par la loi organique du 18 juin 1976.
Selon elle, les élus, notamment les petits maires, rechignent à la soutenir, craignant des mesures de rétorsion.
Dans la foulée, le Conseil constitutionnel a annoncé qu'il se prononcerait sur cette question prioritaire de constitutionnalité (QPC) avant le 22 février, c'est à dire avant l'ouverture officielle de recueil des signatures.
L'audience publique se tiendra le 16 février au Palais Royal.
"J'ai envie de faire confiance au Conseil constitutionnel, même si c'est une instance qui est tout de même très politique", a déclaré à l'AFP la présidente du FN.
Son numéro 2 et avocat dans ce dossier, Louis Aliot, a salué "l'indépendance" du Conseil d'Etat.
La nouvelle survient à-propos pour Marine Le Pen, qui a passé une bonne partie de la semaine à répondre aux critiques sur sa présence vendredi à Vienne, à un bal organisé par les corporations estudiantines autrichiennes proches de l'extrême droite.
Devant le Conseil d'Etat, la voie juridique était étroite, car la loi organique de 1976 avait été validée, à l'époque, par le Conseil constitutionnel. Marine Le Pen faisait donc valoir que depuis les années 1970, les circonstances de la vie politique avaient changé, rendant nécessaire un nouvel examen. Le Conseil d'Etat lui a donné raison.
Concrètement, le FN affirme que depuis 1976, le parrainage est passé du "statut d'acte administratif" à celui de "véritable soutien politique". De plus, selon le parti, la décentralisation et l'intercommunalité renforceraient la "dépendance des petites communes" à l'égard des grandes collectivités, "et donc les pressions et obligations qui s'exercent sur les élus" de la part des grands partis, notamment en terme de subventions.
Mercredi, lors de l'audience au Conseil d'Etat, le rapporteur public avait souligné le décalage entre "l'audience manifeste" que recueille le FN et ses difficultés récurrentes à recueillir les parrainages, même si "on ne peut pas écarter l'idée que cela est dû au positionnement particulier" du parti d'extrême droite.
Si la question des parrainages fait débat à chaque élection présidentielle, l'instauration de l'anonymat est loin de faire l'unanimité.
Dans un entretien à l'hebdomadaire L'Hémicycle du 25 janvier, le constitutionnaliste Guy Carcassonne estime que le système "est devenu absurde" et doit changer. Mais il dit qu'"il est normal que des administrés puissent savoir que leur maire a apporté son parrainage à tel ou tel candidat" et suggère d'autres pistes de réforme.

Sarkozy candidat ? Pas devant les caméras !



Le Point.fr - Publié le 02/02/2012 à 14:46 - Modifié le 02/02/2012 à 15:26

Le chef de l'État s'est laissé aller à une petite boutade sur l'éventualité de sa candidature, jeudi, en parlant avec un ouvrier dans l'Essonne.

Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec des ouvriers, jeudi matin, sur un chantier de logements sociaux à Mennecy, dans l'Essonne.
Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec des ouvriers, jeudi matin, sur un chantier de logements sociaux à Mennecy, dans l'Essonne. © Philippe Wojazer / AFP
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Nicolas Sarkozy a failli déclarer, jeudi, sa candidature à un second mandat présidentiel à... un ouvrier du bâtiment croisé dans l'Essonne, faisant mine de ne retenir sa confession très attendue qu'à cause de la présence de caméras. Alors qu'il visitait un chantier de 130 logements sociaux en construction sur un terrain vendu par l'État, le chef de l'État a été interpellé par un ouvrier qui lui a posé la question de son entrée dans la course à l'Élysée :
"Candidat, pas candidat ?" lui lance-t-il.
Nicolas Sarkozy regarde autour de lui, sourit et lui répond :
"Caméra, pas caméra ?"
Un long silence s'installe, interrompu par le président :
"On se comprend."
Inquiets de son retard dans les sondages d'intentions de vote sur son rival socialiste François Hollande, responsables et élus de droite multiplient depuis quelques semaines les appels pressants à Nicolas Sarkozy pour qu'il entre rapidement dans la course à l'Élysée. Le chef de l'État, qui a répété son intention de gouverner jusqu'au bout de son mandat pour cause de crise, n'envisage pas, selon son entourage, de déclarer sa candidature avant le mois de mars, bien que l'idée d'une déclaration de candidature avant la fin de mois de février soit de plus en plus répandue. "J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne me déroberai pas. Et franchement, ça approche", a-t-il dit dimanche soir lors de sa dernière prestation télévisée, mais "quand on est chef de l'État, on a des devoirs (...) il y a un calendrier, il y a des obligations, ce n'est pas l'agitation qui me fera changer".
Lors de son déplacement dans l'Essonne, jeudi, Nicolas Sarkozy s'est employé à justifier les mesures annoncées dimanche soir pour doper la construction de logements et en faire baisser les prix, et a promis pour l'accompagner des réformes de la fiscalité immobilière et du droit de l'urbanisme. Lors de sa prestation télévisée dimanche soir, le chef de l'État a annoncé que le gouvernement allait autoriser, pour régler la crise du logement, l'augmentation de 30 % des droits à construire. Cette mesure doit être présentée au Parlement dès ce mois-ci. Le chef de l'État a par ailleurs confié après l'émission aux journalistes présents que cette mesure était "la plus importante", à ses yeux, de celles qu'il venait d'annoncer. 

La Lilloise qui a «enfariné» François Hollande admise en psychiatrie




jeudi 02.02.2012, 13:33avec AFP.
La Lilloise qui a «enfariné» François Hollande admise en psychiatrie. PHOTO AFP.La Lilloise qui a «enfariné» François Hollande admise en psychiatrie. PHOTO AFP.

| ENFARINAGE, SUITE |

La femme qui a jeté de la farine au visage de François Hollande, avant d'être placée en garde à vue, a été admise à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP).
Hier à la porte de Versailles à Paris, alors qu'il s'apprêtait à signer le contrat social contre le mal logement rédigé par la fondation Abbé Pierre, une Lilloise, se disant « mal logée », a jeté de la farine au visage de François Hollande. Elle a rapidement été maîtrisée par les membres de la sécurité.

Claire Seguin, 45 ans, habite à Lille après avoir été sept ans professeur de lettres à Amiens et Roubaix, n'en est pas à son coup d'essai. Depuis qu'elle a démissionné de l'Éducation nationale dénonçant un harcèlement moral, elle ne cesse de dénoncer un complot (notamment socialiste) et de « graves atteintes » à sa vie privée. Elle distribue régulièrement des tracts, qui renvoient vers son blog « un micro sous votre oreiller ».
En décembre à Lille, elle avait créé un esclandre face à Martine Aubry lors de la matinale délocalisée de France Inter. Dimanche dernier, lors de l'hommage à Pierre Mauroy, elle a tenté de tendre une banderole « Déni de justice à Lille » sur la façade de l'opéra.
Après l'agression de François Hollande hier, Claire Séguin a été placée en garde à vue au commissariat de police du XVe arrondissement de Paris. Vers 22h30, de source policière, elle a été transférée à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP), « en raison de son état » et, « apparemment, de troubles psychologiques ».
François Hollande, selon la source policière, n'aurait pas l'intention de déposer plainte.

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