dimanche 19 février 2012

Forte augmentation des feux de forêt en vue pour l'Ouest canadien


Forte augmentation des feux de forêt en vue pour l'Ouest canadien

Mise à jour il y a 53 minutes
Un incendie de forêt a éclaté à Wreck Beach, à l'ouest de Vancouver, mardi soir.Un incendie de forêt a éclaté à Wreck Beach, à l'ouest de Vancouver, en septembre 2011 (archives).   © Pascal Marchand/CBC
Le réchauffement climatique pourrait faire doubler le nombre d'incendies de forêt, notamment en Colombie-Britannique, selon une étude présentée samedi à une conférence scientifique à Vancouver. La recherche révèle également que la fumée des feux provoque 339 000 décès en moyenne par an dans le monde.
Les chercheurs de l'étude parue dans la revue Environmental Health Perspectives ont analysé le taux de particules fines véhiculées par la fumée et pouvant entraîner des problèmes cardiovasculaires et respiratoires. Ils ont en outre montré la relation entre les variations climatiques, la fréquence de ces feux et la mortalité qui en résulte.
Par exemple, durant les périodes où le courant marin chaud du Pacifique au large de l'Amérique du Sud, El Nino, est présent, le nombre annuel de décès liés à l'inhalation de fumée de feux de forêts ou de brousse atteignait 532 000, soit presque un doublement comparativement à la moyenne (339 000). En revanche, le nombre de morts attribuées à la fumée des incendies a été nettement moindre (262 000 en moyenne) une année où le courant du Pacifique, froid et provoquant plus d'humidité, était actif.
L'étude démontre par ailleurs que l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-est ont été les régions les plus touchées, avec respectivement 157 000 et 110 000 décès attribués à la fumée des feux de forêt.
Pour Mike Flanningan, professeur au département des ressources renouvelables de l'Université d'Alberta, les incendies de forêt, qui dévorent déjà 350 à 400 millions d'hectares par an de végétation, « seront un jour incontrôlables et vont augmenter avec le réchauffement climatique ».
Avec un climat plus chaud, la végétation sera plus sèche, la foudre aussi plus fréquente, déclenchant plus de feux dans les tourbières, bien que l'Homme en soit le principal responsable.
Cité par le quotidien torontois The Globe and Mail, le professeur Flanningan indique que l'ouest de l'hémisphère nord pourrait être le plus durement touché, avec certaines prévisions projetant jusqu'à cinq ou six fois plus d'incendies en Colombie-Britannique et en Alaska.
Mike Flanningan rappelle que la saison des incendies s'est déjà allongée au Canada. Par ailleurs, en 2007, un incendie a dévasté 1000 km carrés en Alaska dans la région de la rivière Anaktuvuk, un phénomène sans précédent depuis 12 000 ans, souligne le professeur.

les autres pages d'actualité

les visiteur en live