mardi 13 mars 2012

Le Bayern a-t-il peur du vide ?


Le Bayern a-t-il peur du vide ?

Par Cédric Callier, 12-03-2012
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Le Bayern Munich chutera-t-il face à Bâle ? - Panoramic
Battu à l’aller par le FC Bâle (1-0), le Bayern Munich n’aura pas le droit à l’erreur mardi s’il veut entretenir son ambition de jouer la finale de la Ligue des Champions chez lui. Mais les petits Suisses croient désormais fermement à l’exploit. 
«Ce serait hors norme. Qu’un club suisse se qualifie pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, ce n’est déjà pas courant. Mais qu’il élimine le Bayern pour arriver en quarts de finale, cela sortirait vraiment des normes.» Dans les colonnes du quotidien suisse Le Matin, Alexander Frei a donné le ton de ce qui attend le FC Bâle à l’Allianz Arena. Et dans les propos de l’ancien avant-centre rennais, on croit déceler un changement, minime mais indiscutable : d’impossible il y encore trois semaines, la mission des Bâlois parait désormais envisageable. Il faut dire qu’en s’imposant au match aller (1-0), la formation helvétique a frappé un grand coup en Ligue des Champions pour la… seconde fois cette saison, après avoir conduit gentiment Manchester United vers une voie de garage en Ligue Europa lors de la phase de groupes.
Il n’y a jamais de scénario idéal
— Alexander Frei
Néanmoins, fort de sa grande expérience, Frei sait que la confirmation sera délicate pour son équipe : «Il n’y a jamais de scénario idéal, il y a ce que l’on veut faire et ce que l’on peut faire. Je pense que les vingt premières minutes vont être cruciales: les joueurs du Bayern vont presser comme des fous et essayer de marquer le plus vite possible pour tirer leur public à eux. Il s’agira pour nous de tenir le plus longtemps possible, défensivement parlant. Si c’est le cas, et qu’on arrive à les mettre en danger en contres, voire à marquer le premier but, on aura fait un premier pas vers ce fameux résultat hors norme.» D’autant plus que Bâle aborde ce 8e de finale retour fort d’une invincibilité qui dure depuis 17 matches toutes compétitions confondues, le dernier tombeur des suisses se nommant Benfica. Et même s’il ne s’agit que du championnat helvétique, les Bâlois n’ont jamais perdu à l’extérieur depuis le début de la saison.
Nous ne sommes jamais morts
— Jupp Heynckes
Le Bayern Munich est donc prévenu : s’il veut disputer la finale de cette Ligue des Champions dans son Allianz Arena, le club bavarois va devoir sérieusement hausser son niveau de jeu. Comme il a su le faire le week-end dernier pour étriller Hoffenheim (7-1) avec un triplé de son serial-buteur, Mario Gomez. Sauf que si tout le monde connait la puissance de frappe munichoise, celle-ci s’exerce de manière très irrégulière ces dernières semaines. Ainsi, depuis le début de l’année 2012, le Bayern n’a inscrit qu’une seule fois plus de deux buts lors d’une rencontre, face à… Hoffenheim justement. Or, avec leur défaite de l’aller, Franck Ribéry et consorts savent qu’ils s’exposent à la possibilité d’un but suisse, que celui-ci soit l’œuvre de Frei ou de Xherdan Shaqiri, le futur joueur du Bayern en pleine forme actuellement. Une réalisation qui les contraindrait un festival offensif… Toujours est-il que dans le doute, Jupp Heynckes, l’entraîneur bavarois, se raccroche à la victoire contre Hoffenheim pour y croire : «Ce match et cette victoire doivent nous servir d'impulsion pour la Ligue des Champions. Bâle sait que nous ne sommes jamais morts.» Morts certainement pas, mais touchés en revanche…    

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