samedi 24 mars 2012

Le Mali toujours plongé dans l'incertitude



Créé le 24-03-2012 à 16h43 - Mis à jour à 16h44      Réagir

Les putshistes tentent de rassurer sur leurs intentions, alors que les troupes loyalistes au président Touré se préparent à une possible contre-attaque.

 
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Un climat d'incertitudes règnent dans les rues de Bamako. Harouna Traore/AP/SIPA
Un climat d'incertitudes règnent dans les rues de Bamako. Harouna Traore/AP/SIPA
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De plus en plus isolés à l'étranger comme au Mali, les auteurs du putsch contre le président Amadou Toumani Touré tentent, samedi 24 mars, de mettre fin à la dangereuse incertitude régnant dans le pays et de garder le contrôle de la situation face à une possible contre-offensive loyaliste.
Un calme précaire et tendu par endroits régnait à Bamako, où l'activité tournait toujours au ralenti, trois jours après le coup d'Etat. Quelques véhicules militaires sillonnent à vive allure les principales avenues du centre-ville, où banques et stations-service restent fermées, posant un problème croissant de manque de liquidités et de carburants.

Les putschistes contrôlent la télévision publique

Samedi, dans un nouveau et court message diffusé par la télévision publique ORTM qu'ils occupent, les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE) ont appelé "les propriétaires des stations essence à ouvrir" leurs établissements.
"Des mesures sécuritaires ont été prises depuis 04h00 du matin" pour prévenir les pillages, a indiqué un porte-parole, soulignant que le "président" du CNRDRE continuait d'"exprimer son profond regret pour les désagréments subis par les uns et les autres".
L'ORTM restait sous le contrôle des militaires et continuait de diffuser des émissions de musique traditionnelle, en alternance avec les précédents messages des mutins assurant que "tout allait bien" et invitant les Maliens à "vaquer normalement à leurs occupations".

Le président Touré accusé d'incompétence dans la lutte contre Aqmi

Vendredi soir, des informations contradictoires avaient circulé sur la situation à Bamako et le sort du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, en lien avec une brève interruption du signal de la télévision publique.
Des soldats du rang dirigés par le capitaine Sanogo ont annoncé jeudi avoir déposé le président Touré, dissous toutes les institutions du pays et suspendu la Constitution, après des affrontements avec des loyalistes autour de la présidence.
Ils ont accusé le président Touré, ainsi que leurs supérieurs hiérarchiques, d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamiques (Aqmi), qui mènent depuis la mi-janvier une vaste offensive dans le nord-est du pays.
Les mutins du CNRDRE, dont la plupart sont issus de la troupe, et leur chef ont leur quartier général dans la caserne de Kati, à 15 km de Bamako.

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