mardi 21 février 2012

Proportionnelle : Nicolas Sarkozy exclut toute réforme pour les législatives 2012


Proportionnelle : Nicolas Sarkozy exclut toute réforme pour les législatives 2012

LEMONDE.FR | 21.02.12 | 12h07   •  Mis à jour le 21.02.12 | 14h10
Nicolas Sarkozy à Rungis, mardi 21 février.
Nicolas Sarkozy à Rungis, mardi 21 février.AFP/LIONEL BONAVENTURE

Lors du petit déjeuner de la majorité, mardi 21 février, Nicolas Sarkozy a récusé toute réforme du mode de scrutin qui s'appliquerait pour les législatives de 2012."Quand j'ai parlé de cela, ce n'était pas pour les élections à venir, a-t-il déclaré.Ceux qui évoquent l'hypothèse d'un changement pour les prochaines élections ne sont pas autorisés à le faire, c'est une stupidité".

Le chef de l'Etat vise ainsi ceux qui dans son propre entourage, ont répandu la rumeur d'une mise en place de cette réforme avant juin 2012.
"IMPOSSIBLE, INIMAGINABLE"
Bernard Accoyer a lui aussi formellement exclu l'instauration d'une dose de proportionnelle pour les prochaines élections législatives de juin, qui suivront l'élection présidentielle. "C'est impossible, inimaginable", a répondu le président (UMP) de l'Assemblée nationale, interrogé sur cette hypothèse après la proposition évoquée par Nicolas Sarkozy, dimanche à Marseille, de corriger "à la marge" le mode de scrutin.
"Il n'est pas possible de modifier le mode de scrutin dans l'urgence, a insisté M. Accoyer. C'est impossible, inimaginable. Il est totalement déraisonnable d'envisager un changement avant les élections de juin. J'écarte totalement un tel scénario. Prétendre que l'on peut faire autrement n'a pas de sens."
Le président de l'Assemblée a par ailleurs appuyé la proposition de réduire le nombre de parlementaires. "La France compte 999 parlementaires : 577 députés, 348 sénateurs et 74 députés européens. Ça fait beaucoup. Il y a une nécessité demoderniser le pays et d'optimiser le fonctionnement des institutions. Cette hypothèse est légitime", a-t-il déclaré, rappelant que c'était François Mitterrand qui avait augmenté de 86 le nombre de députés "pour faire passer la proportionnelle en 1986". M. Accoyer s'est félicité que "le président [ait] donné cette orientation", avant de se reprendre pour convenir qu'il s'agissait du "candidat" Sarkozy.
"IMPOSSIBLE DE LE FAIRE AVANT JUIN"
Lundi, en recevant des représentants de la presse parlementaire, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, avait lui aussi jugé"impossible" de modifier le mode de scrutin avant les législatives de juin. "Nicolas Sarkozy est dans cette réflexion, il a envie de donner cette respiration. L'intention politique est clairement établie. Comment il a envie de le faire, je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est que c'est impossible de le faire avant juin", a estimé le ministre.
Par ailleurs, dans la matinée, deux députés de la Droite populaire, Richard Mallié etPhilippe Meunier, avaient annoncé le dépôt d'une proposition de loi instaurant une dose de proportionnelle pour les élections législatives, qui concernerait 40 députés de Paris, Lyon, Marseille et des représentants des Français de l'étranger. "C'est possible dès juin 2012", estiment-ils. Leur proposition n'a guère de chances d'êtreinscrite à l'ordre du jour. Les travaux parlementaires devraient être suspendus aux alentours du 7 mars en vue des campagnes présidentielle et législatives.
Patrick Roger

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