mardi 21 février 2012

Royal : Sarkozy «ne va pas là où les Français souffrent»


Royal : Sarkozy «ne va pas là où les Français souffrent»

La présidente socialiste de Poitou-Charentes tacle le «manque de courage» du chef de l'Etat, qui néglige selon elle les électeurs à qui «il avait tant promis».

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Ségolène Royal sur France 2, le 13 octobre 2011. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
La présidente socialiste de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal a dénoncé mardi le «manque de courage» du candidat UMP Nicolas Sarkozy, en visite sur ses terres de Charente-Maritime, qui «ne va pas là où les Français souffrent de ses promesses non tenues».
«Pendant cinq ans, il (le chef de l'Etat) a oublié la France qui se lève tôt et à qui il avait tant promis en 2007», a dit Mme Royal devant la presse dans la voiture bar du TGV qui la conduisait à La Rochelle.
«Il croit que les Français seront assez naïfs pour oublier tout ce qui s'est passé pendant cinq ans. Il voudrait faire oublier en 60 jours tous les dégâts qu'il a commis en cinq ans, mais les Français ne se feront pas avoir cette fois-ci», a-t-elle poursuivi.
«Aujourd'hui, il va à Alstom où ça va bien, pas là où les Français souffrent des promesses qu'il n'a pas tenues (...) Et encore, si Alstom va bien, ce n'est pas à cause de lui mais parce que les régions présidées par des socialistes ont commandé 160 trains qui ont permis de créer 900 emplois», a souligné la rivale malheureuse de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007.
Le président candidat visitait mardi à Aytré (Charente-Maritime) une des usines du constructeur ferroviaire Alstom qu'il se targue régulièrement d'avoir sauvé du dépeçage en 2004, lorsqu'il était ministre de l'Economie. Il devait également se rendre aux Boucholeurs, un des villages sinistrés par la tempête Xynthia qui a fait 53 morts sur le littoral Atlantique en février 2010.

«Corruption de l'action publique»

«Nicolas Sarkozy doit avoir le courage d'aller là où ça va mal. Pourquoi est-ce qu'il ne va pas à Gandrange ou à Florange ? C'est ça le courage politique», a dit Ségolène Royal. «Quand on ne tient pas ses promesses, c'est une forme de corruption de l'action publique», a-t-elle martelé.
Il y a quatre ans, le président avait promis aux ouvriers d'ArcelorMittal à Gandrange (Moselle) que l'Etat prendrait en charge «tout ou partie des investissements nécessaires» pour maintenir l'aciérie en activité. L'aciérie a été fermée en 2009, mettant au chômage 571 de ses quelque 1 200 ouvriers.
Puis, lors d'une déclaration dans une imprimerie de La Rochelle, devant des élus locaux et après avoir donné la parole à des salariés, notamment un ex-ouvrier de l'équipementier automobile New Fabris dans la Vienne, dont les 366 salariés ont été licenciés en 2009, Mme Royal a énuméré «les promesses non tenues dans la région» par Nicolas Sarkozy, sans jamais mentionner son nom. Elle a notamment énuméré le soutien aux éleveurs victimes de la sécheresse en Charente ainsi que les 150 km de digues qui devaient être construites dans la région, puis les entreprises de la région - Heuliez, la Camif, la filière photovoltaïque - qui ont connu des difficultés et des licenciements au cours des dernières années.
«Tous ces sites ont reçu soit la visite du candidat de l'UMP soit celle d'un ministre et, derrière, il ne s'est rien passé», a regretté l'ex-candidate à l'Elysée.
(AFP)

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