jeudi 23 février 2012

Avec sa «France forte», Sarkozy fait (aussi) du Jospin


Avec sa «France forte», Sarkozy fait (aussi) du Jospin

Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne à Marseille, le 19 février 2012.
Nicolas Sarkozy lors de son meeting de campagne à Marseille, le 19 février 2012. (Photo. Anne-Christine Poujoulat / AFP)

ECLATS DE CAMPAGNEInvité de TF1 mercredi, l'ex-candidat de Chasse, pêche, nature et tradition a attiré un million de spectateurs de plus que le président sur France 2.

Par LIBÉRATION.FR
Petites phrases et grandes envolées, incidents et anecdotes : retrouvez ici nos «éclats de campagne».
[Jeudi 23 février] A chacun sa «France forte». Alors que le président-candidat Nicolas Sarkozy a fait de «La France forte» son slogan de campagne, Lionel Jospin avait déjà utilisé la forme «Une France forte»à l'époque où il était candidat socialiste à la présidentielle de 2002. Trois semaines avant le premier tour du 21 avril, qui privera Jospin d'une qualification pour le deuxième tour, il avait tenu, le 3 avril, une conférence de presse consacrée à son projet international. Dans une mise en scène solennelle, Lionel Jospin, dont le slogan de campagne était «Présider autrement», s'était exprimé debout derrière un pupitre barré d'un «Une France forte» en rouge. Quelques semaines plus tôt, le 22 février, en annonçant sa candidature par un fax à l'AFP, le favori des socialiste avait pris «cinq engagements» devant les Français: «une France active»«une France sûre»«une France juste»«une France moderne» et «une France forte». Avant Nicolas Sarkozy et Lionel Jospin, le président sortant Valéry Giscard d'Estaing avait lui aussi plaidé pour la «France forte» en 1981. Entre les deux tours de la présidentielle, il avait même fait de «Il faut une France forte» son nouveau slogan. En 1988, c'est le Mouvement initiativé et liberté (MIL), une organisation gaulliste cornaquée par Jacques Foccart, qui avait choisi «Une France forte» comme slogan de soutien au candidat du RPR Jacques Chirac. Une constante: promettre une «France forte» n'a pas permis depuis plus de trente ans de remporter une présidentielle. J. B.-P. (avec AFP)

Nihous a attiré plus de téléspectateurs que Sarkozy

[Jeudi 23 février] Nicolas Sarkozy a été écouté mercredi soir sur France 2 par cinq millions de personnes (18,2% de part de marché), soit un million de moins que Frédéric Nihous, candidat de Chasse, pêche, nature, traditions, sur TF1, à la même heure. Le président de la République avait réuni 10,7 millions de téléspectateurs la semaine dernière, lors de l'annonce de sa candidature à la présidentielle 2012 au cours du 20 heures de TF1.

Le voleur du baiser Carla-Nicolas identifié par TF1

[mercredi 22 février] Le coupable de la fuite sur le Net du baiser entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy a été retrouvé par TF1, selon l'Express.fr. Ce jeune technicien est à l'origine des images «volées» montrant le couple s'embrassant fugacement avant le JT de la chaîne mercredi dernier (voir plus bas). Les dirigeants de TF1 avait fait savoir leur colère. Et réfléchissent encore à la punition, selon le site de l'hebdomadaire.

Yvette, agricultrice et candidate transgenre à l'Elysée

[lundi 20 février] «Je fais partie du petit peuple, celui que l'on méprise dans les hautes sphères de la République monarchique! ». Ainsi parleYves Pirot, alias Yvette, une agricultrice retraitée transgenre du Berry. Et depuis peu, candidate à l'élection présidentielle.Consciente qu'elle n'aura pas les 500 signatures d'élus nécessaires au maintien de sa candidature, Yvette a pourtant décidé de faire campagne jusqu'au bout et vient de boucler son programme. Elle préconise la diminution du nombre de parlementaires, la relance de l'apprentissage, l'instauration de pensionnats de redressement, le maintien des 35 heures, la retraite facultative à 62 ans ou encore la nationalisation partielle des banques, des assurances, de l'énergie, des fournisseurs d'accès à Internet et des autoroutes.

Entre deux courriers aux médias et une partie de chasse, elle observe le jeu des autres candidats: «Ils sont plusieurs à jeter l'éponge. Bientôt, nous ne serons plus que sept ou huit...». Pour soutenir sa campagne, Yvette vient de créer son mouvement, l'Union Populaire Laïque (UPL) dont elle est la présidente et l'unique adhérente.«J'incarne la parité à moi toute seule», assure la candidate perchée sur des talons de 14 centimètres. Ce dimanche, elle a savouré le meeting marseillais de Nicolas Sarkozy. «Lui aussi propose de réduire le nombre d'élus. Je suis certaine qu'il a eu connaissance de mes propositions et qu'elles l'ont inspiré», se félicite cette candidate berrichonne qui dit se situer «à gauche de la gauche»Mourad Guichard (à Orléans)

TF1 veut cacher le baiser de Carla à Nicolas

[vendredi 17 février] L'image de Carla Bruni-Sarkozy embrassant son mari peu avant son direct au 20h de TF1 mercredi, juste avant la déclaration de candidature du chef de l'Etat, faisait le tour du net vendredi. Elle provient d'une courte vidéo mise en ligne jeudi soir sur lesite... russe RuTube. On y voit également la Première dame réajuster "à l'horizontal" la légion d'honneur de Nicolas Sarkozy sur son costume. Cette publication "off", rarissime, n'est pas du goût la direction de l'information de la chaîne privée, qui a diligenté une enquête, selon le site du Nouvel ObservateurAFP

Face à Hollande le Corrézien, Bernadette Chirac adoube Sarkozy

(Caroline Blumberg. Reuters)
[vendredi 17 février] On pensait qu'elle avait une tendresse particulière pour François Hollande. C'était oublier que la campagne présidentielle est désormais lancée et que le match droite/gauche s'est radicalisé. Vendredi matin, Bernadette Chirac n'avait pas vraiment envie de s'épancher sur le candidat socialiste à l'Elysée à son arrivée au Conseil général de Corrèze, que Hollande préside depuis 2008. «Je suis courtoise, c'est un homme très courtois», distille lentement l'ex-première dame face aux journalistes massés au premier rang de la chapelle devenue salle plénière du conseil général. Hollande est-il courtois dans la campagne ? «Je ne dirai pas cela, chacun joue son jeu», ajoute-t-elle avec pas mal de mauvaise volonté devant l'insistance des reporters. Boutade ou pas, Jacques Chirac avait, lui,laissé entendre au printemps dernier qu'il voterait pour Hollande face à Nicolas Sarkozy.
Avec Bernadette Chirac, on arrête les plaisanteries. Avant l'ouverture des travaux consacrés aux orientations budgétaires du département, la conseillère générale UMP se fait prolixe, et quasi-dithyrambique, sur le candidat de droite. On l'interroge sur l'entrée en lice officielle du président-candidat: «Il était temps, il a bien fait, ça commençait à être long», lâche-t-elle, cachée derrière d'immenses lunettes de soleil aux verres fumés. «Il est l'homme que je connais: très énergique, travailleur», ajoute-t-elle, le dédouanant de son bilan. «Il a subi la crise. Il a présidé le G20 et toutes sortes de réunion, il fait un travail remarquable et il a l'expérience d'un mandat». L'adoubement est total.L.Br.

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