jeudi 23 février 2012

Sénégal: la campagne pour la présidentielle touche à sa fin, divisions sur un report


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Plusieurs candidats d'opposition ont déjà rencontré Olusegun Obasanjo, à qui ils ont fait part de leur revendication commune, le retrait de la candidature du chef de l'Etat, 85 ans dont douze au pouvoir, qui se présente pour un nouveau mandat.
Plusieurs candidats d'opposition ont déjà rencontré Olusegun Obasanjo, à qui ils ont fait part de leur revendication commune, le retrait de la candidature du chef de l'Etat, 85 ans dont douze au pouvoir, qui se présente pour un nouveau mandat.
La campagne pour la présidentielle de dimanche touche à sa fin au Sénégal où des divisions apparaissent au sein de l'opposition sur la nécessité d'un report du scrutin en raison de violences et d'interrogations sur l'impartialité des organes de régulation de l'élection
Dans le même temps, l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef des observateurs de l'Union africaine (UA), poursuivait jeudi ses rencontres avec les acteurs politiques du pays après s'être déjà entretenu avec plusieurs d'entre eux mercredi, dont le président Abdoulaye Wade.
Au nom du Mouvement du 23 juin (M23, coalitions de partis d'opposition et d'organisations de la société civile) qui exige le retrait de la candidature au scrutin de M. Wade qu'il juge "illégale", un de ses leaders, Alioune Tine, s'est prononcé pour un report de l'élection.
"Dire qu'on peut avoir une élection libre et transparente est une vue de l'esprit", a-t-il déclaré à l'AFP.
Outre les violences liées à la candidature du chef de l'Etat qui ont fait depuis fin janvier au moins six morts et des dizaines de blessés, il met en cause la neutralité du Conseil constitutionnel et l'inefficacité de la Commission électorale nationale autonome (Céna).
Selon lui, le Conseil constitutionnel est "disqualifié" depuis qu'il a validé la candidature de Wade le 27 janvier, or "il est en dernier ressort l'arbitre", puisque c'est lui qui doit examiner d'éventuels recours après le premier tour de dimanche et prononcer les résultats définitifs.
Quant à la Céna, affirme M. Tine, "elle est incapable de mettre au pas l'administration" qui continue à interdire des manifestations de l'opposition dans le centre-ville de Dakar à l'origine de violences entre manifestants et forces de l'ordre depuis plus d'une semaine.
"La meilleure façon de sauver la mise, c'est de créer les conditions d'un consensus pour des élections libres et des organes de régulation neutres", estime Alioune Tine.
"L'élection n'aura pas lieu"
Plusieurs candidats d'opposition membres du M23, tels que Cheikh Tidiane Gadio, Cheikh Bamba Dièye et Ibrahima Fall, sont également favorables à un report, en raison de "la situation quasi-insurrectionnelle" prévalant dans le pays, selon les mots d'Ibrahima Fall.
Mais d'autres, également membres du M23 s'y opposent, poursuivant leur campagne entamée le 5 février jusqu'au dernier jour vendredi, déterminés à participer au vote dès dimanche.
Parmi eux, deux anciens Premier ministres de Wade, Macky Sall et Moustapha Niasse, ainsi que le leader du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng.
"Nous sommes contre tout report", a déclaré à l'AFP Aïssata Tall Sall, porte-parole du PS, sauf en cas de retrait de la candidature de Wade, exigée par ce parti, afin de laisser le temps au Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) de se trouver un nouveau candidat.
Dans le même temps, elle affirme que "l'élection n'aura pas lieu" car elle sera perturbée "sans violence".
La camp présidentiel, qui martèle qu'Abdoulaye Wade gagnera dès le premier tour, rejette catégoriquement toute idée de report en accusant ceux qui le réclament "de ne pas être prêts", d'avoir "peur de perdre".
Plusieurs candidats d'opposition ont déjà rencontré Olusegun Obasanjo, à qui ils ont fait part de leur revendication commune, le retrait de la candidature du chef de l'Etat, 85 ans dont douze au pouvoir, qui se présente pour un nouveau mandat.
En revanche, rien n'a filtré de l'entretien entre MM. Wade et Obasanjo.
"Nous ne devons pas laisser" le Sénégal "se diriger vers le précipice de la violence", tel a été le message de M. Obasanjo à ses interlocuteurs, selon l'UA.
Il leur a redit que son mandat comportait deux volets, "une mission de paix en vue de l'apaisement politique et social" et "l'observation en vue d'un scrutin libre, équitable et transparent".
Il poursuivait ses entretiens jeudi, notamment avec M. Tanor Dieng et le chanteur Youssou Ndour, opposant au président Wade et dont la candidature à la présidentielle a été rejetée par le Conseil constitutionnel.
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