Les prix des logements anciens ont battu un nouveau record à Paris au quatrième trimestre 2011, en atteignant un prix médian de 8 390 €/m², enregistrant une hausse annuelle de 14,7 %, selon la dernière étude de la Chambre des notaires de Paris Ile-de-France et de l'Insee. Pour les appartements anciens, les prix ont atteint 4 440 €/m², en hausse de + 8,8 % en petite Couronne, tandis que les prix se sont élevés à 3 140 €/m² en grande Couronne, en hausse de 5 %.Pour les maisons anciennes, toujours au 4ème trimestre, le prix médian était de 365 900 euros en petite couronne, avec une progression de + 7,9 %, et de 289 100 euros en grande couronne, avec une augmentation de + 4,7 %.

Ce chiffres traduisent la volonté toujours affirmée des Franciliens à devenir propriétaires de leur résidence principale, notamment en raison des locations difficiles à trouver et au niveau très élevé des loyers. Dans la Capitale, les investisseurs, bien qu’un peu moins nombreux, sont restés présents, plébiscitant la pierre parisienne comme valeur refuge par rapport à des placements alternatifs  (actions, assurance-vie, etc.) incertains et peu attractifs. Certes, les rendements de la pierre parisienne sont très faibles, mais les acquéreurs misent toujours sur une plus-value à moyen ou long terme.

Mais le marché immobilier francilien s’est retourné au cours du dernier trimestre : les volumes de transactions ont reculé partout, aussi bien dans la Capitale que dans le reste de la région. Les ventes d’appartements anciens ont baissé de - 14 % à Paris, de - 18 % en petite Couronne et de - 20 % en grande Couronne. Les ventes de maisons ont chuté de – 22 % en petite Couronne et de – 19 % en grande Couronne. De plus, les prix se sont stabilisés sur le quatrième trimestre, enregistrant des variations inférieures à 1 % à la baisse pour les appartements anciens (sauf à Paris à + 0,2 %) et de - 1 % pour les maisons. La remontée des taux de crédit immobilier sur 2011 a bloqué les budgets des acquéreurs.

En conséquence, les Notaires estiment que les prix devraient baisser en 2012, de – 1 % à Paris au premier trimestre et de – 5 % à 10 % sur l’année en Ile-de-France. Tout d’abord, les périodes électorales suscitent toujours de l’attentisme tant chez les acquéreurs que les vendeurs. Ensuite, le contexte économique reste marqué par un taux de chômage élevé, une forte inquiétude des ménages et des revenus en stagnation. Le niveau actuel des prix, conjugué à une politique plus stricte de la part des banques dans l’octroi des crédits, à la suppression des du PTZ Plus dans l’ancien et à une hausse de la fiscalité devraient faire baisser les prix.