dimanche 25 mars 2012

Bayrou veut conjurer le sort


Le Point.fr - Publié le 25/03/2012 à 19:16

En meeting au Zénith de Paris, dimanche, le candidat centriste, en perte de vitesse, a fait mine d'y croire encore.

François Bayrou au Zénith de Paris dimanche 25 mars.
François Bayrou au Zénith de Paris dimanche 25 mars. © Bertrand Guay / AFP
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"Je suis venu vous parler d'espoir." Réajustant les micros de son pupitre, les mains légèrement tremblantes, François Bayrou paraît ému, sur la scène du Zénith de Paris. Il se lance dans un discours qui durera plus d'une heure et demie, devant quelque 6 500 sympathisants, agitant, pour beaucoup, drapeaux européens et drapeaux français. Le 21 mars 2007, ils étaient 10 000, dans la même salle, à acclamer le même candidat, qui talonnait déjàSégolène Royal dans les enquêtes d'opinion. Quelques semaines plus tard, il allait remplir Bercy. Cinq ans après, ce dimanche 25 mars, les sondages sont nettement moins flatteurs. Devancé par les candidats du PS et de l'UMP depuis le début de la campagne, il l'est aussi par Marine Le Pen, et pourrait bien se laisser dépasser par Jean-Luc Mélenchon, qui connaît une progression constante depuis le mois de janvier.
Bayrou n'a plus le vent dans le dos. Après un démarrage fulgurant entre décembre et janvier, le patron du MoDem stagne désormais entre 12 et 13 % d'intentions de vote. Or on voit difficilement comment il pourra relancer la dynamique : son projet présidentiel a été intégralement révélé, ses principaux "ralliés" sont déjà connus, et aucune surprise majeure n'est à prévoir. Autre indice qui conduit même certains de ses soutiens au pessimisme : les études sur les éventuels reports de voix au second tour, s'il s'agit d'un duel Hollande-Sarkozy. Dans la première quinzaine de mars, les intentions de vote en faveur du président sortant ont été quasiment multipliées par deux chez ceux qui voteront François Bayrou au premier tour. La stratégie du "recours" à droite ne serait-elle déjà qu'un lointain souvenir ?

Malgré les doutes, Bayrou se projette à l'Élysée

Pour autant, Bayrou fait mine d'y croire, et reste sur ses fondamentaux. Dimanche, au Zénith, il tape à gauche, tape à droite, mais se pose surtout en défenseur de la République, se targue de lui avoir consacré sa vie, comme professeur, comme élu, d'en être "amoureux" même. Une République qu'il juge "abandonnée", "désertée", "trahie". "Aujourd'hui, en ce printemps 2012, un choix décisif, un choix, au sens propre du mot, vital, est en suspens dans notre pays.", promet-il à ses soutiens. Accusant ses rivaux de "redouter le peuple", fustigeant leur 

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