samedi 28 juillet 2012

Dr Souad Ali de l’Université de l’Arizona, aux Etats-Unis : «La démocratie américaine a inspiré la démocratie sénégalaise»


Politique Mots Clés: Dr Souad AliUniversitéArizonaEtats-Unis
Le transfert du pouvoir au Sénégal s’est toujours fait de manière très paisible et démocratique avec le respect de toutes différences culturelles et religieuses. C’est la conviction du Dr Souad Aly, chef du département des Sciences religieuses de l’Université de l’Arizona aux Etats-Unis, qui animait une conférence sur «le soufisme et la démocratie au Sénégal».
La démocratie américaine a beaucoup inspiré la démocratie sénégalaise. En tout cas telle qu’elle est pratiquée aux Etats-Unis. C’est le constat de Dr Souad Ali, qui organisait, lundi, une conférence sur «le soufisme et la démocratie au Sénégal», au domicile de Serigne Mansour Sy Djamil.  Elle trouve d’ailleurs de façon générale, de la matière à comparer les deux systèmes politiques. «Une démocratie qui se fonde sur le respect de toutes les différences culturelles et religieuses et de toutes les distinctions entre les différentes confréries. Tout en sauvegardant un équilibre général qui ouvre la voie à la paix», argumente-t-elle dans le rapprochement entre le Sénégal et le pays de l’Oncle Sam. Cependant, l’Universitaire américaine a indiqué que «le seul problème au Sénégal, c’est que le système est centralisé. Il faut réfléchir pour le rendre moins centralisé et plus démocratique». Elle a ensuite salué «l’exception» que fait le Sénégal d’appartenir au groupe des rares pays africains qui n’ont jamais connu de coup d’Etat. 
Sur le thème de cette conférence et les deux aspects importants, Dr Souad Ali considère que le soufisme a été le «point d’unification qui a permis à tout le monde de se libérer dans la paix et dans la dignité». Puisque permettant aux différentes ethnies du Sénégal de cohabiter en harmonie et les différentes religions dans la paix, mais également des confréries bien organisées. Elle a aussi déclaré que le Sénégal est un «pays de tolérance, de téranga et de dialogue religieux tant sur le plan africain que mondial». Poursuivant son propos Souad Ali souligne que «le Sénégal est considéré comme un pays démocratique, avec un système judiciaire relativement juste et indépendant. Il existe aussi un multipartisme intégral au Sénégal». 
L’universitaire américaine a cité l’ancien président de la République Abdou Diouf qui parlait de comparaison entre la laïcité à la française et la laïcité à la sénégalaise. Le président Diouf disait, rapporte-t-elle, «la laïcité est la manifestation du respect des autres. En expliquant qu’à ce niveau, il s’agit d’une laïcité bien comprise. Mais mal comprise, la laïcité n’est pas le respect des autres. La laïcité ne peut pas être contre la religion. Mais elle ne peut pas devenir une religion d’Etat». Selon elle, l’Etat est contraint de faciliter l’exercice de la religion. Comme il doit faire pour faciliter toutes les tâches à la Nation.

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