mardi 14 février 2012

Candidature de Sarkozy : Hollande joue la "force tranquille"



LEMONDE.FR | 14.02.12 | 13h47   •  Mis à jour le 14.02.12 | 15h07

Banaliser, plus que jamais banaliser. Dans le train qui l'emmène à Saint-Etienne,François Hollande s'entretient avec des journalistes. Depuis quelques minutes, les smartphones chauffent, distillant des informations qui ne sont peut-être que des rumeurs mais qui sont prises très au sérieux sur l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy. Ce sera, cette fois c'est sûr, au 20 heures de TF1 mercredi. Nathalie Kosciusko-Morizet et Guillaume Peltier pourraient faire partie de l'équipe des porte-parole... "Ah bon, c'est ce qui se dit ?, s'amuse le candidat socialiste. C'est donc qu'il est candidat, ça y est, si on en est déjà à annoncer les porte-parole..."

Plus que jamais, M. Hollande est aujourd'hui en mode "force tranquille". L'entrée en campagne du président sortant ? "Ça ne change rien par rapport à la situation politique : chacun savait qu'il serait candidat. Et ça ne change rien par rapport à ma propre campagne : j'ai mon rythme, je le garde". Interrogé sur la date choisie par M. Sarkozy pour se déclarer candidat - beaucoup plus tôt que Valéry Giscardd'Estaing en 1981 ou que François Mitterrand en 1988 - M. Hollande a sa petite idée : "Sans doute a-t-il considéré qu'il était urgent de se déclarer".
"SARKOZY N'ÉCHAPPERA PAS À SON BILAN"
Selon François Hollande, l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy n'a rien d'exceptionnelle et sa campagne ne le sera pas plus. Du côté de la majorité, il est question d'une campagne à un rythme effréné, faite de propositions chocs. Là aussi, le candidat socialiste se veut serein : "Chaque jour il peut y avoir un coup d'éclat, c'était son mode de communication quand il a été élu : il va rester sur ce registre, celui du coup d'éclat permanent. Mais il aura beau venir avec une idée nouvelle chaque jour, il n'échappera pas à son bilan", estime François Hollande.
Quant aux promesses de meetings géants, à côté desquels celui organisé au Bourget le 22 janvier serait "de la gnognotte", selon l'expression d'un proche du président cité par le Journal du dimanche, là non plus François Hollande ne veut pas se laisser impressionner. A un journaliste qui évoque un grand rassemblement à Villepinte le 11 mars en présence de 80 000 personnes, le candidat socialiste répond : "80 000 ? Pourquoi pas 100 000 ? Et pourquoi pas 1 000 000 ? Ce qui compte, ce n'est pas le nombre de personnes que vous mettez dans une salle, c'est le nombre d'électeurs que vous amenez aux urnes".
Thomas Wieder

les autres pages d'actualité

les visiteur en live