mardi 14 février 2012

«Kaboul Kitchen», ou l'histoire d'un resto branché à Kaboul



1 contribution
Créé le 13/02/2012 à 00h13 -- Mis à jour le 14/02/2012 à 14h58

CULTURE - Sur Canal +, démarre ce lundi une nouvelle série avec Gilbert Melki dans le rôle principal. Il incarne Jacky, restaurateur qui a ouvert un établissement en plein Kaboul. Dans la vraie vie, Jacky est Marc Victor, et 20 Minutes l'a rencontré...

Au démarrage, Marc Victor était arrivé à Kaboul en tant que journaliste, pour RFI. Très vite, il a rejoint une ONG, et au bout de deux ans il en a eu assez de cette vie, mais pas de la ville. «J’avais vraiment envie de rester, raconte-t-il. Les Afghans sont très attachants; ils ressemblent un peu aux Français par certains côtés: ils sont très caustiques, ils se marrent bien. Et quand on aime la montagne c’est un pays magnifique, même si la vie quotidienne est un peu dure. Et la communauté étrangère est très soudée». 
Mais cette communauté n’avait pas de lieu pour se retrouver justement, elle s’ennuie un peu le soir. «Avec des copains on s’est dit qu’on voulait un endroit pour nous; on a trouvé un très beau jardin, chose assez rare à Kaboul. On a fait un restaurant, un bar, on a creusé une piscine et c’est devenu un lieu de rencontres passionnant, avec des humanitaires, des mercenaires, des diplomates. Et c’était plein tout le temps: on n’avait pas vraiment de concurrence».
C’est ce petit monde grouillant que raconte Kaboul Kitchen, avec des anecdotes réelles ou  inventées, mais toujours avec une base de vérité. Comme cette histoire de la piscine qui pose problème, avec les femmes en maillot qui y plongent. «On n’a jamais eu d’intégristes se plaignant de la piscine, raconte Marc Victor, mais des Afghans souhaitaient venir, prendre des photos des étrangères en maillot de bain».  Un choc des cultures parfois compliqué à gérer, mais «quand on est là-bas, on a aussi besoin de se retrouver avec nos codes occidentaux, de boire de l’alcool», confie Marc Victor.
Au bout de 4 ans, il y a eu un attentat dans Kaboul, qui a un peu refroidi tout le monde. Les gens ne sont plus sortis, le restaurant a fermé pendant un mois. «Et j’ai trouvé des acheteurs, se souvient l’ex-restaurateur. Je pensais tourner la page afghane et puis ça m’a rattrapé avec la série. Moi j’étais content : je n’avais plus très envie d’être ni journaliste ni restaurateur. J’ai trouvé autre chose».

les autres pages d'actualité

les visiteur en live