mercredi 22 février 2012

Deux journalistes, dont un français, tués à Homs


Deux journalistes, dont un français, tués à Homs

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 22.02.12 | 10h11   •  Mis à jour le 22.02.12 | 14h11
Bombardement à Homs, le 21 février 2012.
Bombardement à Homs, le 21 février 2012. AP/HONS

Un photojournaliste français, Rémi Ochlik, et une journaliste américaine travaillant pour le Sunday TimesMarie Colvin, ont été tués, mercredi 22 février en Syrie, a déclaré le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand à la sortie du conseil des ministres, confirmant une information d'Al-Jazira et Al-Arabiya.

Un témoin a précisé à l'agence d'information Reuters qu'un obus avait frappé la maison dans laquelle les deux journalistes se trouvaient – un centre de presse de militants de l'opposition – et qu'ils ont ensuite été touchés par une roquette au moment où ils s'enfuyaient. Les deux journalistes "ont en plus été poursuivis alors qu'ils essayaient d'échapper aux bombardements", a également affirmé Frédéric Mitterrand.
D'autres journalistes ont été blessés dans des bombardements. Le militant Omar Chaker, à Baba Amro, contacté sur Skype, évoque "trois ou quatre autres journalistes étrangers" blessés. Parmi eux, la Française Edith Bouvierreporter auFigaro, a indiqué la rédaction du quotidien. "J'ai reçu deux appels de Homs ce matin m'apprenant qu'Edith Bouvier a été blessée aux jambes", a dit à l'AFPPhilippe Gélie, chef du service étranger du Figaro"Nous sommes en contact avec les ambassades française et britannique ainsi que la Croix-Rouge pour parvenir à la localiser puis à l'évacuer", a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'avait pas d'indication sur la gravité de ses blessures.
Edith Bouvier, 31 ans, travaillait en free-lance pour Le Figaro. Elle a notamment collaboré à Radio France Internationale (RFI), France CultureFrance InterFrance Info ainsi qu'à Libération et aux quotidiens helvétique Le Temps et belge Le Soir.
COUVERTURE DU PRINTEMPS ARABE
Rémi Ochlik, 28 ans, était un photographe de guerre, qui a fondé sa propre agence de photo, IP3 Press. Son travail en Libye avait été primé au World press 2012. "Je viens d'arriver à Homs, il fait encore nuit. La situation semble incroyablement tendue et désespérée", écrivait-il mardi soir dans un mail adressé au rédacteur en chef photo de Paris Match, Guillaume Clavières. Selon ce dernier, "Il était parti il y a quinze jours en Syrie avec l'un de nos reporters, Alfred de Montesquiou, mais on les a fait rentrer la semaine dernière. Rémi est reparti tout seul".
Marie Colvin, âgée d'une cinquantaine d'années, a couvert de nombreux conflits, en Yougoslavie, en Iran, au Sri Lanka et récemment durant le "printemps arabe".

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