samedi 25 février 2012

Volkswagen: des profits records qui laissent sur la route tous ses rivaux


L'allemand Volkswagen, premier groupe automobile européen et nouveau numéro deux mondial, a plus que doublé son bénéfice net l'an passé, battant tous les records, alors que la plupart des constructeurs généralistes européens sont en difficulté.

L'allemand Volkswagen, premier groupe automobile européen et nouveau numéro deux mondial, a plus que doublé son bénéfice net l'an passé, battant tous les records, alors que la plupart des constructeurs généralistes européens sont en difficulté. | David Hecker

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L'allemand , premier groupe  européen et nouveau numéro deux mondial, a plus que doublé son bénéfice net l'an passé, battant tous les records, alors que la plupart des constructeurs généralistes européens sont en difficulté.
Le géant de Wolfsburg (nord) a annoncé vendredi avoir engrangé un bénéfice net part du groupe de 15,4 milliards d'euros en 2011, contre 6,8 milliards l'année précédente, selon des chiffres provisoires. 

Avec un tel profit, un record dans l'histoire automobile selon des médias, il distance largement le numéro un du secteur, l'américain , qui a lui même enregistré son meilleur bénéfice en plus de 100 ans d'existence: 7,6 milliards de dollars en 2011.
Et les résultats du constructeur allemand tranchent avec ceux de certains de ses confrères européens, tels le français PSA Peugeot Citroën, dont le bénéfice net a été divisé par deux à 588 millions d'euros l'an passé, ou l'allemand Opel, talon d'Achille de GM, qui a publié des pertes épouvantables pour 2011.
Les ventes de Volkswagen ont dépassé l'an dernier celles du groupe japonais Toyota mais elles sont restées derrière celles du numéro un mondial de l'automobile, l'américain General Motors.
Le groupe Volkswagen, qui comprend aussi les marques Audi, Seat ou encore Skoda, et depuis fin 2011 le fabricant de poids lourds MAN, a écoulé 8,3 millions de véhicules l'an dernier, soit une hausse de 14,7% sur un an. C'est la première fois que le groupe dépasse la barre des 8 millions d'unités vendues.
Les résultats de Volkswagen, qui sont encore provisoires --les chiffres définitifs sont attendus le 12 mars--, reflètent sa bonne implantation mondiale.
Très bien positionné en Chine, le plus grand marché automobile du monde, il a aussi rattrapé son retard aux Etats-Unis après des années difficiles et il a mieux tiré son épingle du jeu que ses concurrents en Europe de l'Ouest, où la disparition des primes à la casse se fait sentir.
Son bénéfice 2011 a toutefois été gonflé par des éléments exceptionnels: il s'explique en partie par la consolidation dans ses comptes en novembre du fabricant de poids lourds MAN, dont il détient désormais 55,9%.
Son rapprochement avec Porsche a également eu des effets positifs sur ses résultats, grâce à la comptabilisation de ses options sur le constructeur de voitures de sport.
Les profits de VW --les meilleurs de 2011 parmi les groupes cotés sur le Dax-- ont cependant laissé de marbre la Bourse de Francfort. L'action a quasiment stagné vendredi. Tout excellents qu'ils soient, les résultats étaient "globalement conformes aux prévisions" selon Frank Biller, analyste automobile de la banque régionale LBBW.
Seul le chiffre d'affaire était au-dessus des attentes des analystes: il a bondi de 25,5% à 159,3 milliards d'euros. "Le marché attendait 156,9 milliards d'euros", a commenté la banque Nord/LB, dans une note d'analyse.
Selon Nord/LB, "si la conjoncture mondiale reste telle qu'elle est, son chiffre d'affaires devrait progresser en 2012 à plus de 175 milliards d'euros, d'autant plus que les chiffres de MAN seront totalement incorporés dans les comptes du groupe" car VW compte encore augmenter sa part dans le groupe de camions.
Le résultat opérationnel devrait se situer au même niveau que l'an passé, estime encore la banque régionale allemande: il a atteint 11,3 milliards d'euros, en hausse de 57,8% sur un an.
Au titre de l'exercice écoulé, le groupe a proposé un dividende de 3 euros par action ordinaire (2,20 euros au titre de 2010) et de 3,06 euros par action préférentielle (contre 2,26 euros pour 2010).
Et Volkswagen a encore de l'appétit: il ambitionne de se hisser au premier rang mondial d'ici 2018

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