dimanche 18 mars 2012

L nouveau président allemand Joachim Gauck est né en RDA comme Merkel


L nouveau président allemand Joachim Gauck est né en RDA comme Merkel

Créé le 16-03-2012 à 18h51 - Mis à jour le 18-03-2012 à 21h17      Réagir

PORTRAIT Ancien pasteur, opposant historique au régime communiste est-allemand, Joachim Gauck a été élu dimanche à la présidence de l'Allemagne.

 
 Share0
Joachim Gauck s'est imposé comme le candidat du consensus pour remplacer Christian Wulff à la présidence de la république fédérale d'Allemagne (SIPA)
Joachim Gauck s'est imposé comme le candidat du consensus pour remplacer Christian Wulff à la présidence de la république fédérale d'Allemagne (SIPA)
SUR LE MÊME SUJET
Depuis ce dimanche 18 mars, ceux que beaucoup d'Allemands appellent encore les "Ossies" peuvent se sentir fiers. Deux des leurs occupent les plus hautes fonctions de la République fédérale allemande : la chancelière Angela Merkel et le nouveau président, Joachim Gauck. 
Cet ancien pasteur de 72 ans n'a eu aucun mal à obtenir la majorité des suffrages au sein de l'Assemblée fédérale, qui réunit les 620 membres du Bundestag, la chambre basse du Parlement, et un nombre équivalent de représentants des 16 Länder allemands. Joachim Gauck a recueilli 991 voix. Seule candidate à s'opposer à cette candidature de consensus, Beate Klarsfeld, 73 ans, soutenue par Die Linke, n'a obtenu que 126 voix. Pour la première fois arrive ainsi au Château de Bellevue, la résidence berlinoise du Président fédéral, un politique plébiscité par ses pairs. Mi-2010, il avait déjà été en lice pour le poste et celui-ci lui avait échappé de justesse, à l’issue de plusieurs scrutins, bien que son prédécesseur démissionnaire, Christian Wulff, ait été soutenu avec vigueur par la chancelière et l’establishment de droite. A l’époque, le pays avait été secoué par une véritable Gauckmania.
Comme Merkel, Gauck déteste le bling bling
Avant même d’être élu à la présidence de l'Allemagne, Gauck était déjà très populaire outre-Rhin. Une semaine avant sa nomination, il faisait la "une" du magazine Focus sous le titre "le président de cœur". Son parcours est depuis longtemps une légende: pasteur résistant de la RDA, il a été chargé après la chute du mur de dépouiller les archives de la Stasi, la police secrète de l’Allemagne communiste. Il l’a fait avec une honnêteté et une intégrité reconnues par tous.
Autorité morale –c’est le rôle du président de la République fédérale, où il a peu de pouvoir, mais beaucoup d’influence-, l’ex-pasteur a le profil parfait pour redonner sa dignité à la fonction présidentielle. Si son prédécesseur et sa jeune épouse blonde faisaient la "une" des gazettes people, lui sera un chef d’Etat anti bling bling. "En cette période de crise, les populations attendent un nouveau type de leader, qui ne soit pas clinquant, mais qui ait de la rigueur intellectuelle, à l’instar de ce qui se passe en Italie, où Mario Monti a succédé à Silvio Berlusconi", décrypte le politologue, professeur à Sciences Po, Marc Lazar.

les autres pages d'actualité

les visiteur en live