dimanche 18 mars 2012

Montauban: le tueur de militaires traqué sur Internet



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Par Jean-Marc LeclercPublié  Réagir
Une femme allume des cierges, dimanche à Montauban, devant le distributeur de billets où les parachutistes français ont été assassinés.
Une femme allume des cierges, dimanche à Montauban, devant le distributeur de billets où les parachutistes français ont été assassinés. Crédits photo : PASCAL PAVANI/AFP

L'enquête a lieu sur place, mais aussi à Paris où la cyberpolice remonte des échanges sur la Toile avec une victime.

Le tueur de militaires qui a fait quatre victimes, dont trois morts, à Toulouse puis à Montauban, était dimanche soir l'homme le plus traqué de France. Et pas seulement dans la région toulousaine, où s'activent une cinquantaine de spécialistes des affaires criminelles et de l'antiterrorisme. À Paris même, les cyberpoliciers de la Direction centrale de la PJ à Nanterre effectuent un travail essentiel. Ils tentent de remonter la piste du tueur via ses échanges Internet avec l'une des victimes.
À Toulouse, en effet, le maréchal des logis chef Imad Ibn-Ziaten, froidement abattu le 11 mars dernier, avait rendez-vous avec lui. Il cherchait à vendre sa moto Suzuki 650 cm3 Bandit. Il avait laissé une annonce sur le site Le Bon Coin et avait été contacté par le tueur pour un rendez-vous avant une possible transaction. Le jeune sous-officier a été assassiné à côté de sa moto sur le lieu du rendez-vous. Il y a bien préméditation.
Mais la consultation de l'annonce sur Internet laisse des traces: une adresse IP conduisant au point de connexion de l'ordinateur utilisé par le tueur. De là, outre les éventuelles données d'abonnement, si elles sont personnelles, la police peut remonter aux téléphones qui ont activé des bornes-relais dans le secteur de la connexion. Sans parler de toutes les éventuelles traces de mails et carnets d'adresses éventuellement saisis sur la machine utilisée.
Le puzzle va alors se reconstituer avec tout ce que la police a glané sur les scènes de crime. À commencer par les images enregistrées par les caméras de surveillance, notamment celles de la ville de Montauban. Saisies quelques heures après les faits par les policiers chargés de l'enquête, elles permettent d'établir le parcours du tueur dans les minutes qui ont suivi le drame (voir notre infographie).

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