lundi 19 mars 2012

Le Qatar porte à 12,8 % sa participation dans Lagardère



L'émirat ayant franchi, la barre des 10% de droits de vote, réclame maintenant un poste au conseil de surveillance de la société en commandite.

Le Qatar porte à 12,8 % sa participation dans Lagardère
Insatiable Qatar. Non content de s'être introduit au capital de Total et de LVMH la semaine dernière, l'émirat a accru la participation de son fonds Qatar Holding au sein du capital du groupe de médias Lagardère SCA. Voir notre DIAPORAMA  :Qatar : mini émirat, maxi investisseur)
Il détient ainsi désormais 12,83% de son capital et 10,05% des droits de vote, selon un avis publié ce lundi par l'Autorité des marchés financiers (AMF). De quoi exiger un poste au conseil de surveillance, estime le fonds qui n'a visiblement pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Selon l'avis de l'AMF, il se réserve en effet la possibilité d'augmenter encore sa participation dans la société dont il est l'actionnaire numéro un depuis décembre dernier (Lire  : Le Qatar devient le premier actionnaire du groupe Lagardère).
Le tout cependant sans «envisager de prendre le contrôle de la société», selon l'avis de l'AMF. En revanche, le fonds a l'intention de « discuter avec tout acteur intéressé, le cas échéant, en vu de partenariats stratégiques permettant la création de valeur à long terme pour les actionnaires, étant précisé qu'il n'existe actuellement aucun projet spécifique à cet égard ».
Une pierre dans le jardin d'Arnaud Lagardère  ? Avec 9,62% du capital à fin 2010 du groupe de médias, ce dernier n'est certes plus, depuis plusieurs mois déjà, l'actionnaire numéro un groupe fondé par son père, Jean-Luc Lagardère -grand ami des Qatariens. Mais avec 14,01% des droits de vote de la société en commandite par actions, il continue à exercer la réalité du pouvoir au sein d'un groupe dont les résultats 2011 se sont montrés décevants. (Lire  : Les résultats de Lagardère fraîchement accueillis en Bourse)
Le groupe Lagardère a en effet accusé une perte nette de 707 millions d'euros, l'an dernier (contre un bénéfice net de 163 millions en 2010), en raison de dépréciations d'actifs dans sa branche sport, une branche dont Arnaud Lagardère a fait le socle de sa stratégie de diversification (Lire  : Lagardère et le sport, une diversification en péril). Il s'attend néanmoins à une «année 2012 stable».
A la Bourse de Paris, l'annonce n'avait pas d'effet sur le titre Lagardère qui progressait de 0,32% à 23,65 euros dans un marché en repli de 0,57% peu avant 11H00
Photo  : Arnaud Lagardère /AFP

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