jeudi 29 mars 2012

Les obsèques de Mohamed Merah reportées de 24 heures



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Par lefigaro.frDelphine de MallevoüeMis à jour  | publié  Réactions (332)

Crédits photo : Anonymous/AP

Le maire de Toulouse juge l'inhumation du tueur dans sa ville inopportune. Nicolas Sarkozy lui répond : «Qu'il soit enterré et qu'on ne fasse pas de polémique avec ça».

Après le refus de l'Algérie, à la dernière minute, d'accepter le corps de Mohamed Merah pour des raisons de sécurité, c'est la ville de Toulouse qui répugne à enterrer le jeune tueur. «Son inhumation dans la ville de Toulouse n'est pas opportune», a déclaré jeudi le maire, Pierre Cohen. Il a donc demandé au préfet de région de différer l'inhumation de 24 heures et interpelle l'Etat à ce sujet.
Nicolas Sarkozy lui a aussitôt répondu: «Il était Français, qu'il soit enterré et qu'on ne fasse pas de polémique avec ça», a déclaré le président, interrogé sur BFMTV, en marge d'un déplacement de campagne dans l'Hérault.
Selon Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris, le ministère de l'Intérieur discute actuellement du lieu d'inhumation. «Ils veulent inciter le préfet de région à faire appliquer le droit. Le droit, et je me range de ce côté là, c'est le droit du sol: l'endroit où meurt un Français lui donne droit à y être enterré. Un enterrement ailleurs serait une dérogation», affirme le recteur.
La mairie de Toulouse dit ne pas avoir délivré le permis d'inhumation. Or Djamel Sekkak, directeur des pompes funèbres en charge de l'enterrement, a le permis en main depuis jeudi matin... délivré par la mairie. Il dit s'être finalement vu refuser la mise en bièrre prévue jeudi matin. Le corps serait donc toujours à la morgue à Toulouse. «Ca me scandalise, cela devient atroce pour les familles comme pour les organisateurs! Je ne comprends pas les autorités algériennes ni françaises», réagit Djamel Sekkak, qui a aussi eu en charge l'enterrement des deux militaires musulmans de Montauban.

«Ce capharnaüm est désolant et dangereux»

Les obsèques de Mohamed Merah devaient avoir lieu jeudi après-midi à 17 heures au cimetière de Cornebarrieu, à cinq kilomètres de la «Ville rose», dans l'un des trois carrés musulmans de ce cimetière de 40 hectares. Un imam devait être à la cérémonie.

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