jeudi 29 mars 2012

VIDEO. Affaire Bettencourt : le rétropédalage en direct de Fillon



Publié le 29.03.2012, 09h38 | Mise à jour : 11h12

François Fillon a estimé jeudi sur France Inter qu'on pouvait "s'étonner sur les raisons qui conduisent" à placer en détention l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt Patrice de Maistre, avant de "regretter" la phrase et de la "retirer". | Patrick Kovarik

Zoom
François Fillon a estimé jeudi qu'on pouvait «s'étonner sur les raisons qui conduisent» à placer en détention l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, avant de «regretter» sa phrase et de la «retirer».  Patrice de Maistre a été placé en détention provisoire le 22 mars pour des faits présumés liés au de l' en 2007, selon divers médias.

«Ce que je peux remarquer, c'est qu'il y a quand même des coïncidences : à chaque fois que François Hollande est un peu en difficulté dans les sondages, on trouve de nouvelles affaires qui naissent ou réapparaissent», a affirmé dans un premier temps le Premier ministre sur France Inter. «Aujourd'hui, on nous sort de nouveau l'affaire Bettencourt, sans que jamais le début du commencement d'une preuve n'ait été apporté», a-t-il enchaîné. «Il y a des méthodes qui à mon avis ne tromperont pas les Français.» Fillon ajoute ce commentaire qui met en cause l'indépendance de la justice : «On peut s'étonner sur les raisons qui conduisent à écrouer» Patrice de Maistre

«Je retire cette phrase»
Une quinzaine de minutes plus tard, alors qu'il est interrogé par les auditeurs de France Inter; le chef du gouvernement dit avoir «immédiatement regretté la phrase prononcée». «J'ai des opinions personnelles, mais je suis Premier ministre et je suis garant aussi du bon fonctionnement des institutions judiciaires et je retire cette phrase.» 

«Je connais le président de la République, je viens de passer cinq années assez proche de lui (...) j'ai constaté à de nombreuses reprises, contrairement à ce qui est dit, qu'il n'a jamais cherché à favoriser ses amis», a aussi assuré M. Fillon. «J'ai même souvent vu le contraire : il y a un certain nombre de grands responsables d'entreprises qui en savent quelque chose, je pense en particulier au secteur de la téléphonie mobile, ça n'a pas pas toujours été comme cela dans le passé», a-t-il ajouté.

Il a aussi rappelé que «des journaux importants» avaient récemment consacré «deux pages» à un éventuel financement par Mouammar Kadhafi de la campagne de Sarkozy en 2007. «Il aurait versé 50 millions de dollars pour une campagne qui en a coûté vingt !» a ironisé le Premier ministre, pour qui la «source était plus que discutable».

les autres pages d'actualité

les visiteur en live