vendredi 24 février 2012

Tarnac : un homme soupçonné d'avoir fabriqué les crochets placé en garde à vue


Tarnac : un homme soupçonné d'avoir fabriqué les crochets placé en garde à vue

LEMONDE.FR | 24.02.12 | 10h15   •  Mis à jour le 24.02.12 | 13h28
La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes gens basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de Julien Coupat.
La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes gens basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de Julien Coupat. AFP/THIERRY ZOCCOLAN

Un homme proche du "groupe de Tarnac" et soupçonné d'avoir fabriqué les crochets utilisés lors des dégradations commises sur une ligne TGV en 2008, a été placé jeudi 24 février, en garde à vue par les policiers de la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT), a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. "Il fautêtre très prudent, on est sur une hypothèse de travail. Il y a encore du chemin à parcourir", précise une source policière.

La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes gens habitant à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de Julien Coupat. Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des dégradations avaient été commises sur une ligne TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne) au moyen de crochets constitués de fers à béton.
Agé d'une trentaine d'années, l'homme placé en garde à vue demeure en région rouennaise. Les policiers ont procédé à une perquisition dans l'atelier de son père qui exerce le même métier, et auquel le suspect avait accès. "Il y avait tout pourfabriquer les crochets", explique un policier. A l'issue de sa garde à vue, qui peutatteindre 96 heures dans les affaires de terrorisme, l'homme peut être remis en liberté ou présenté au juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
Arrêtées en novembre 2008, dix personnes, dont Julien Coupat et sa compagne,Yildune Levy, sont mis en examen dans ce dossier instruit à Paris, notamment pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Dans cette affaire, qui piétine depuis l'origine et qu'une partie de la gauche dénonce comme une manipulation politique, tous les suspects poursuivis à ce jour ont été remis en liberté.
La justice antiterroriste suit la piste d'un groupe de militants de gauche qui résidaient pour partie à Tarnac, un village de Corrèze, et pour partie près de Rouen. C'est à partir d'eux que la police est remontée à l'homme arrêté jeudi. L'accusation repose en particulier sur un procès-verbal de filature de la police, qui dit avoirsurpris le soir des faits Julien Coupat, leader supposé du groupe, et sa compagne à proximité d'une voie ferrée sabotée. La défense conteste l'authenticité de ce procès-verbal. Un débat juridique est par ailleurs ouvert sur la qualification terroriste appliquée à ces faits, certains magistrats considérant qu'ils relèvent du droit commun.

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