dimanche 1 avril 2012

Plateforme en Mer du Nord. Total attend le feu vert pour envoyer des


hommes sur zone

1 avril 2012 à 17h00 - Réagir à cet article
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Le risque d'explosion ou d'incendie s'éloignant désormais -la torchère s'étant éteinte- Total attend le feu vert de l'autorité de sûreté britannique pour envoyer des pompiers spécialisés sur sa plateforme d'Elgin en mer du Nord. Le patron de Total, Christophe de Margerie, exclut de s'en passer. Cet avis devrait arriver dans les deux jours. Pendant ce temps, la fuite localisée à 4.000 m de profondeur se poursuit, laissant échapper environ 200.000 m3 de gaz par jour. Un navire de Greenpeace, avec à son bord une douzaine de spécialistes, est attendu ce lundi sur place pour mesurer le degré de pollution.

 
L'autorité de sûreté britannique, Health and Safety Executive (HSE), "a reçu le rapport de Total sur les risques" que présente la situation de sa plateforme, "et le processus d'examen de ces documents est en cours". La réponse est attendue sous deux jours.
Cet avis du HSE, pourtant non contraignant, déterminera la suite des événements : l'envoi ou non d'hommes sur laplateforme

D'importants moyens en limite du périmètre interdit
"Il n'est pas question que nous mettions notre personnel en danger", insiste Andrew Hogg, directeur de communication de la branche
exploration et production du groupe Total qui travaille sur un scénario d'intervention. Un scénario qui impliquera des forces déjà en présence : quatre navires anti-incendie, une équipe d'experts et d'ingénieurs, réunie au sein d'une cellule de crise à Aberdeen (Ecosse), un hélicoptère équipé de caméras infra-rouge, un avion de transport militaire Hercule. 

Deux scénarios tiennent la cordeAlors que l'extinction de la torchère sur le site a réduit le risque d'explosion, Total travaille toujours sur deux scénarios pour colmater la fuite :
l'injection directe de boues dans le puits concerné,et le forage de puits de dérivation pour détourner le gaz.
Le 1er scénario requiert une équipe sur placeLa première option, la plus rapide à mettre en oeuvre, requiert toutefois, pour vérifier sa faisabilité, l'intervention de techniciens sur la plateforme afin de s'assurer que la haute pression subsistant dans le puits permet d'injecter les boues."Nous voulons vérifier la tête du puits et nous assurer que nous disposons du matériel dont nous avons besoin pour nous attaquer à la fuite", explique Andrew Hogg. "L'équipe que nous enverrons comprendra des spécialistes dans le contrôle des puits et du personnel familier de la structure de la plateforme.

Le 2d scénario pourrait prendre des mois...La deuxième option est le forage de deux puits de dérivation, afin de soulager la pression dans le puits d'où provient la fuite de gaz -- Une opération difficile qui nécessiterait de percer des kilomètres de roche puisque l'origine de la fuite se trouve à environ 4.000 mètres en-dessous du plancher marin.  Ce scénario, qui peut prendre jusqu'à six mois, nécessite le déplacement de deux plateformes de forage. "Ces deux plateformes terminent leur travail là où elles sont, et la première devrait arriver" cette semaine sur zone, a précisé Andrew Hogg.

L'origine de la fuite
La fuite prend son origine environ 1.500 mètres au dessus du réservoir principal en activité à 5.500 mètres au dessous du niveau de la mer, soit à 4.000 m de profondeur. Le gaz à haute pression s'échappe au niveau de la plate-forme.
Des problèmes décelés dès le 25 janvierPhilippe Guys a révélé que les premiers problèmes sur le puits G4 de la plate-forme avaient été décelés le 25 février. Le groupe a alors injecté des boues pour étouffer le gaz. "Pendant ce processus, le 25 mars nous avons observé une forte augmentation de la pression suivie d'expulsion de boues et de gaz". A la suite de l'incident en février, le groupe a vérifié tous ses autres puits sur le champ d'Elgin, et aucun n'a montré d'anomalie, a-t-il précisé.

Le point sur la nappe d'hydrocarbureLes vols de surveillance de la zone montrent une extension de la nappe d'hydrocarbure à la surface de la mer, d'une surface de 22 km sur 4,5 km, avec un volume de condensat de gaz dans l'eau de 3,8 tonnes. "Le ministère considère qu'il n'y a toujours pas de risque substantiel pour l'environnement", indique le communiqué. Greenpeace annonce son arrivée imminente sur zone. 

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