vendredi 30 mars 2012

Au nord du Mali, la junte appelle à l'aide face à la «situation critique»



Des militaires maliens à l'aéroport de Bamako, le 29 mars 2012
Des militaires maliens à l'aéroport de Bamako, le 29 mars 2012 (Photo Issouf Sanogo. AFP)

Le chef de la junte dit avoir besoin de «soutien extérieur» face à l'offensive menée par les rebelles touaregs et les islamistes.

La situation est actuellement «critique» dans le nord du Mali en raison de l'avancée de rebelles touareg et d'islamistes armés, face auxquels l'armée a besoin du «soutien» extérieur, a affirmé vendredi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo.
«Les rebelles continuent à agresser notre pays et terroriser nos populations (...). La situation est à cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali», a-t-il lancé dans un discours à la presse au camp militaire de Kati, près de Bamako, qui lui sert de quartier général.
Vendredi matin, la ville stratégique de Kidal (nord-est) est tombée aux mains des rebelles et des islamistes, qui mènent une offensive dans le nord depuis la mi-janvier.
Le capitaine Sanogo a déploré «un incident malheureux indépendant de notre volonté» après l'échec d'une médiation de chefs d'Etat ouest-africains jeudi à Bamako, qui ont annulé leur venue en raison d'une manifestation pro-junte sur le tarmac de l'aéroport.
Il a présenté des «excuses» à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et aux partenaires du pays.

Menace d'embargo

Les chefs d'Etat se sont ensuite retrouvés à Abidjan autour du président ivoirien Alassane Ouattara et ont menacé la junte d'un embargo diplomatique et financier faute d'un retour à l'ordre constitutionnel d'ici lundi.

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