vendredi 30 mars 2012

Mort d'Alexandre: les mis en cause issus de familles "ordinaires" (avocate)



Créé le 30-03-2012 à 13h46 - Mis à jour à 15h25      Réagir

 
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Les quatre adolescents mis en examen jeudi pour avoir exécuté froidement leur camarade Alexandre, 17 ans, de deux balles dans la tête dans une forêt de Seine-Maritime, sont issus de familles "ordinaires" aujourd'hui "atterrées", a indiqué vendredi une de leurs avocates.
(c) Afp
Les quatre adolescents mis en examen jeudi pour avoir exécuté froidement leur camarade Alexandre, 17 ans, de deux balles dans la tête dans une forêt de Seine-Maritime, sont issus de familles "ordinaires" aujourd'hui "atterrées", a indiqué vendredi une de leurs avocates. (c) Afp
Les quatre adolescents mis en examen jeudi pour avoir exécuté froidement leur camarade Alexandre, 17 ans, de deux balles dans la tête dans une forêt de Seine-Maritime, sont issus de familles "ordinaires" aujourd'hui "atterrées", a indiqué une de leurs avocates.
Les quatre jeunes Normands, deux paires de frères de 15 et 17 ans, sont issus "de familles ordinaires, respectables, pas déresponsabilisées, avec des parents pas séparés, aimants, des frères et des soeurs, des maisons", a déclaré à l'AFP Me Anne Lavanant, avocate de l'un des benjamins, âgé de 15 ans et demi.
"J'ai de la compassion pour la famille d'Alexandre, mais aussi pour ces familles pour qui plus rien ne sera jamais comme avant. Ce sont des gens qui avaient une vie normale, qui travaillaient, qui ont été à la hauteur. Le ciel leur est tombé sur la tête", a-t-elle ajouté.
Les jeunes mis en examen, qui encourent 20 ans d'emprisonnement, sont aujourd'hui "atterrés, catastrophés, en pleurs", a indiqué l'avocate.
Me Jean-Christophe Lemaire, bâtonnier du barreau de Dieppe et avocat du cadet de l'autre fratrie, a indiqué que les adolescents avaient subi un "électrochoc" en prenant conscience de la gravité des faits.
"Ce sont des jeunes manifestement immatures et déconnectés de la réalité qui, lors de la garde à vue et de la présentation, ont pris de plein fouet la gravité de leur acte. Ils sont effondrés", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Je suis préoccupé par l'état de santé mentale de ces mineurs, qui se trouvent dans un état de grande fragilité. Ils ont subi un électrochoc et il convient de les protéger", a-t-il encore souligné.
Pour Me Lavanant, "les psychologues devront dire ce qui a pu mener à un tel passage à l'acte. Est-ce les images violentes, la TV, les feuilletons, les vidéos, qui les abreuvent de cette violence?", s'est-elle interrogée.
"Cela pose de nombreuses questions à notre société. Nous sommes responsables, tous, de ce que deviennent nos enfants. Notre jeunesse est en danger", a-t-elle encore estimé.
L'avocate a souhaité un dénouement judiciaire rapide du dossier. "C'est l'intérêt de tout le monde" et, concernant les mis en examens, "il faut que ces petits sachent à quoi s'en tenir".
Elle a également estimé qu'"il ne faut pas que ce fait-divers soit prétexte à une nouvelle loi contre l'enfant" alors que l'ordonnance de 1945 "vise la protection de l'enfant et non son exclusion".
Selon le procureur de la République à Rouen, Michel Senthille, jeudi, les quatre adolescents ont reconnu avoir attiré leur victime dans un guet-apens dans une forêt près de Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime) avant de l'exécuter de deux balles dans la tête.
Ils sont été mis en examen pour assassinat et incarcérés.
"Ils ne se rendent pas tout à fait compte de la gravité de la situation dans laquelles ils sont", avait estimé le lieutenant-colonel Hugues Jeannin, commandant la section de recherches de la gendarmerie de Rouen chargée de l'enquête.

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