vendredi 30 mars 2012

Sarkozy veut être le chef



Par , publié le 30/03/2012 à 13:24, mis à jour à 13:32
Sarkozy veut être le chef
Nicolas Sarkozy s'affiche comme le "président fort", qui incarne la "France forte". Ca fait beaucoup de force, ça.
REUTERS/Philippe Wojazer

Jeudi et vendredi, le candidat UMP a fait preuve d'autorité, notamment en annonçant lui-même les résultats du coup de filet mené au petit matin dans les milieux islamistes. Tout cela pour afficher la supposée indécision de François Hollande. 

François Hollande aura beau renvoyer Nicolas Sarkozy à son bilan ou à son absence de programme, le duel risque bel et bien de se jouer sur un terrain personnel. C'est en tout cas la volonté du président-candidat. En moins de 24 heures, il a adopté, à trois reprises, la posture du chef pour critiquer l'indécision supposée de son adversaire socialiste.  
Les nombreuses interpellations menées aux quatre coins de la France, et devant les caméras de télé, ce vendredi matin en sont l'illustration la plus frappante. Pour quelques heures, Nicolas Sarkozy a repris les habits du ministère de l'Intérieur, qu'il connaît si bien. Invité d'Europe 1, il a commenté lui-même ces opérations, annonçant 19 interpellations et la saisie de Kalachnikov. Une tâche qu'aurait pu aisément remplir Claude Guéant.  
Je, je et je
Conseiller de l'UMP et de l'Elysée, proche de Patrick Buisson, et donc écouté par le président de la République, Guillaume Peltier a bien relayé le message via son compte Twitter : "Le président fort face aux islamistes radicaux. Pendant que le PS critique les forces de l'ordre, Sarkozy agit pour la République." 
Dans la foulée, toujours sur Europe1, le candidat UMP s'en est pris à François Hollande, avec un argument principal : "Il n'a pas l'intention d'être chef." Dans un entretien au Monde, la veille, l'élu socialiste avait jugé que Nicolas Sarkozy avait confondu toutes les tâches, "chef d'Etat, chef de majorité, chef de parti", ajoutant que ce n'était pas son "intention".  
Et jeudi soir, en meeting à Nîmes, le président de la République avait déjà creusé cet argument, en multipliant les "je" et en se posant dans un rapport direct aux Français. "Je n'aurais pas permis qu'une seule banque française fasse faillite, a-t-il lancé. Sauver le système bancaire, c'était sauver vos économies. Vous n'avez pas perdu un seul centime." Sarkozy, ultime rempart contre le désordre et la banqueroute de chaque Français.

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