vendredi 30 mars 2012

Syrie : nouveaux affrontements et nouvel appel au cessez-le-feu


Syrie : nouveaux affrontements et nouvel appel au cessez-le-feu

Mise à jour il y a 21 minutes
  |  Radio-Canada avec Agence France-Presse, Associated Press et La Presse Canadienne
Une rue de Bab al-Sebaa, dans la banlieue de Homs. témoigne de la violence des affrontements en Syrie.Cette image, transmise par les Comités locaux de coordination syriens, montre le résultat des affrontements et des bombardements à Bab al-Sebaa, dans la banlieue de Homs.   © AFP/LCC SYRIA
Malgré l'acceptation par les deux camps du plan de sortie de crise de Kofi Annan, les combats se poursuivaient vendredi en Syrie entre les forces loyales au régime et les opposants à Bachar Al-Assad. Le porte-parole de l'émissaire de l'ONU appelle le gouvernement syrien à faire « un geste de bonne volonté » en appliquant « en premier » le cessez-le-feu prévu dans le plan.
Jeudi, le président Assad affirmait que son pays n'épargnerait « aucun effort pour faire réussir » le plan Annan, tout en posant une double condition: l'arrêt des violences commises, selon lui, par des « gangs terroristes » et l'arrêt du soutien que leur apportent l'Arabie saoudite et le Qatar, accusés par Damas de financer et d'armer l'opposition.
Jeudi toujours, les opposants ont déploré la mollesse des pays arabes réunis en sommet à Bagdad, qui se sont contentés d'encourager les deux parties à dialoguer. Ils ont appelé à des manifestations pour dénoncer l'inaction des pays de la région, qu'ils accusent de les avoir « lâchés ».
Résultat, de nouveaux affrontements sont intervenus vendredi entre soldats et rebelles, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dans la province d'Idleb (nord-ouest), l'armée a procédé à des perquisitions et incendié quatre maisons près de la ville de Maaret al-Noomane. De violents combats ont également éclaté à Harasta et Erbine, près de Damas, ainsi que dans les provinces de Hama (centre) et Deir Ezzor (est), rapportent l'OSDH et des opposants.
Au moins 15 obus se seraient par ailleurs abattus sur plusieurs quartiers de Homs, dans le centre du pays, où les autorités tentent d'écraser les poches de résistance. Un civil a été tué par un tireur embusqué dans la ville et deux ont péri sous les tirs en province, selon les mêmes sources.
Le pouvoir doit faire le premier pas
Dans ce contexte inlassablement belliqueux, le porte-parole de l'émissaire de l'ONU Kofi Annan et de la Ligue arabe, Ahmad Fawzi, a mis la pression sur le pouvoir syrien. « Nous attendons de lui qu'il applique le plan immédiatement », a-t-il dit vendredi au cours d'un point presse à Genève, répétant que les « violations » et les « tueries » doivent cesser « maintenant ».
« L'implication évidente, c'est que le gouvernement doit arrêter (les combats) en premier et ensuite discuter de la cessation des hostilités avec l'autre partie et avec le médiateur », a indiqué Ahmad Fawzi, estimant que la logique était « simple ». « Nous demandons au camp le plus fort de faire un geste de bonne volonté et d'arrêter la tuerie. Nous sommes convaincus que s'il fait cela, l'opposition lui emboîtera le pas », a précisé le porte-parole.
Le plan de paix proposé par Kofi Annan prévoit, entre autres, l'arrêt des combats, le retrait des forces déployées dans les centres urbains et l'ouverture du dialogue avec l'opposition.
Washington doute des intentions du régime
« Nous n'avons encore absolument rien vu sur le terrain qui prouve que (la Syrie) réponde aux appels demandant à ce que l'artillerie et les armes lourdes soient remisées dans les casernes et qu'un cessez-le-feu soit mis en place pour permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée », a déclaré le département d'État américain.
Parallèlement, la Belgique a annoncé vendredi la fermeture de son ambassade de Damas. Le ministère belge des Affaires étrangères a déploré que les aspirations démocratiques du peuple syrien « n'aient eu comme réponse que la répression et la violence mortelle » au cours de l'année écoulée.
D'après un dernier bilan des Nations unies, les violences en Syrie auraient fait plus de 9000 morts, essentiellement des civils, depuis le début de l'insurrection le 15 mars 2011.

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